Logements à Bouira,Un déficit difficile à rattraper

Logements à Bouira,Un déficit difficile à rattraper

Les délais ne sont jamais respectés

L’Aadl et la Caisse nationale de logement montrent des lacunes et peinent à tenir leurs engagements dans les délais.

De nombreuses interventions et activités de l’exécutif de wilaya ont été consacrées au secteur de l’habitat et précisément le segment promotionnel. Il n’est un secret pour personne que le logement demeure le talon d’Achille et le souci majeur aux gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays depuis son indépendance.

Le retard cumulé des années durant reste très difficile à rattraper malgré les programmes spéciaux décrétés par le président de la République. Bouira n’échappe pas à la règle et le wali depuis son installation, met l’accent sur ce secteur. A Bouira, professionnels et autorités insistent sur la nécessité de veiller au respect des délais, à l’utilisation de matériaux nobles et à innover en matière d’architecture.

Pour le logement LPA ex-LSP qui a connu une vraie débâcle, c’est la CNL qui traîne dans le traitement des dossiers. «Le chantier est à plus de 80% de réalisation quand les décisions d’aides ne sont pas encore prêtes. Celui qui n’est pas capable de travailler à notre rythme doit partir» avait dit le wali au nouveau directeur de la Caisse nationale du logement, organisme pourvoyeur des aides aux logements. L’autre chantier qui suscitera l’ire du responsable demeure celui ces 130 logements Aadl réservés aux fonctionnaires de l’éducation. Quatre années après son lancement, le chantier est toujours au ralenti.

Les responsables de l’organisme ont pris l’engagement de livrer les logements dans une année. Le président de l’association des bénéficiaires interviendra pour rappeler aux responsables que seuls les bénéficiaires de ce projet sont les perdants. «Qui nous paiera les loyers que certains de nos collègues déboursent depuis plus de cinq ans?» s’interrogera M.Azizi.

En réponse, le wali dira préférer attendre encore une année au lieu d’engager les procédures de résiliation qui traîneront encore dans le temps. Une satisfaction est venue d’un promoteur privé qui, et c’est une première, cherche l’intérêt des citoyens. Au lieu de réserver le premier étage aux services comme le font beaucoup, ce promoteur a simplement réalisé des débarras pour chaque logement. Ce bâtisseur a expliqué que le recours aux matériaux étrangers n’est pas un gage de qualité puisque le produit importé dans sa majorité est contrefait.

Du côté d’Errich, à la sortie Nord, des villas sont réalisées. Initialement prévues dans le cadre du social, ces bâtisses posent problème, puisque les papiers inhérents restent un tracas administratif qui oppose les divers organismes, maîtres de l’ouvrage, réalisateurs, contrôle technique et bénéficiaires.

L’autre souci pour les citoyens demeure le prix du logement à Bouira qui s’est envolé. Un F3 dans un quartier huppé est cédé à plus d’un milliard. Les transactions se font bien sûr avec de fausses déclarations pour éviter les impôts. Voilà un secteur où l’informel fait sa loi.