En plus des dossiers liés à la levée de l’état d’urgence, à l’emploi et au soutien des prix des produits de première nécessité, l’ordre du jour du Conseil des ministres prévu ce matin contient également un point réservé à la question du logement social.
Selon nos sources, le président Bouteflika va instruire le gouvernement à accélérer la distribution des milliers de ces logements prêts mais non encore attribués. Les mêmes sources indiquent que suite aux occupations illégales de certains sites, survenues ces dernières semaines, et l’état d’exaspération exprimé par des populations sur les lenteurs
inexpliquées des collectivités locales dans l’examen et l’établissement des listes de bénéficiaires, le chef de l’Etat va instruire les autorités à revoir complètement les délais des études de dossiers et d’examen des demandeurs de logement social. Il s’agira d’abord de désamorcer les bombes à retardement, ces logements flambant neuf, en procédant dès la semaine prochaine aux distributions.
Nos sources estiment que selon des statistiques récentes, il y aurait plus de 60 000 logements de type social réceptionnés au niveau des daïras, mais non encore attribués depuis des mois, voire plus d’une année. Déjà, le gouvernement prévoit avant la fin du mois de mars la distribution de plus de 26 000 logements en attendant la suite, selon les délais de livraison ou de réception.
Bouteflika va instruire également les walis, à travers le ministère de l’Intérieur, afin qu’ils dynamisent les quelque 600 commissions sociales présidées par les chefs de daïra, quitte à revoir les procédés d’examen et les mécanismes d’attribution, tout en respectant les dispositifs de la loi fixant les modalités d’attribution du logement public locatif.
C’est ainsi qu’on s’attend à ce que l’une des solutions préconisées par les autorités locales soit de fixer des délais fermes à ces commissions pour attribuer ces logements. On a vu par le passé que des dizaines de chefs de daïra rechignent à se lancer dans cette opération, de crainte de provoquer des émeutes. Certains ont achevé même leur mandat de plus cinq ans sans distribuer le moindre logement.
Par Walid K.