Que peuvent faire des familles nécessiteuses face à l’injustice administrative ? En effet, une famille dans le besoin d’un toit, à sa charge un membre atteint d’une maladie lourde, et qui a bénéficié d’un logement social F3 du programme des 500 logements à Oued Tlélat, se retrouve impuissante à faire valoir ses droits. Détentrice d’une pré-affectation datée du 20/11/2011, et après 3 années d’attente, la famille reçoit la bonne nouvelle. “J’ai reçu l’ordre de versement de l’OPGI, le 10 septembre 2014, pour m’acquitter des droits du loyer de mon F3”, dira Mme K.Y. Mais quelle ne fut sa surprise puisqu’une fois sur place, “le responsable de l’OPGI me fait savoir que mon dossier est bloqué au niveau de l’APC de Oued Tlélat malgré tous les documents exigés en ma possession.”
Depuis plus d’une année, la famille est bernée et désemparée face à la machine infernale de la bureaucratie. Et pour enfoncer le clou davantage, le maire leur annonce qu’ils sont retirés de la liste, comme pour clore le dossier, tout en leur promettant “que vous serez sur la liste des bénéficiaires de la prochaine distribution” alors que leur logement est toujours inoccupé, affirme-t-elle au délégué de daïra de l’ONM sollicité pour une éventuelle aide. Elle précise que “nous n’avons reçu aucune justification de notre éviction.” Quant à C.A., une handicapée mère d’une fillette, elle paye toujours les factures de l’électricité et de l’eau mais on refuse de lui remettre un ordre de versement pour le loyer.
Ces affaires rappellent les dysfonctionnements constatées lors de la distribution des 500 logements où les critères n’ont jamais été respectés alors que des bénéficiaires sur la liste remise à l’OPGI n’ont jamais récupéré leur logement. Qui est responsable ? “C’est au wali d’ouvrir une enquête et mettre à nu des pratiques injustes”, réclament les citoyens lésés.