“Le programme LPP est destiné aux catégories socioprofessionnelles qui ne pouvaient ni postuler pour un logement social ni pour un logement de type location-vente (AADL)”, indique-t-on.
La formule Logement public promotionnel (LPP) attire, visiblement, plus de monde que prévu et pas forcément les candidats méritants. Un peu plus de deux semaines après son lancement, pas moins de 39 000 souscripteurs sur le territoire national ont manifesté leur intérêt en retirant les formulaires.
La part du lion revient évidemment à la capitale avec 24 000 imprimés distribués, talonnée par Oran et d’autres grandes agglomérations à l’image de Constantine et Annaba, et la cadence va crescendo. Les pouvoirs publics, cette fois-ci, ont vite réagi en y mettant un point d’ordre. “Tout Algérien a droit à un logement avec l’aide de l’État d’une façon ou d’une autre, mais de manière équitable pour que tout le monde puisse en profiter”, telle est la philosophie du département de l’Habitat et de l’Urbanisme.
Prenant le taureau par les cornes, celui-ci a opté, récemment, pour des garde-fous aux fins de dissuader les “indus prétendants” comme expliqué par un responsable au niveau du ministère concerné. Aussi, Abdelmadjid Tebboune a décidé d’instaurer le certificat négatif parmi les documents constituant le dossier LPP.
Cela signifie, en plus clair, que toute personne ayant déjà bénéficié d’une quelconque propriété grâce à l’aide de l’État n’est plus éligible à la formule LPP. Celle-ci, rappelons-le, a été conçue spécialement pour répondre au besoin des cadres et autres fonctionnaires qui disposent de revenus plus ou moins importants sans toutefois être considérés comme riches. “Le programme LPP est destiné aux catégories socioprofessionnelles qui ne pouvaient ni postuler pour un logement social ni pour un logement de type location-vente (AADL)”, précisera notre interlocuteur indiquant que “cette nouvelle formule exige un revenu mensuel allant de 108 000 à 216 000 DA”. Le programme, selon ses concepteurs, n’est pas limité dans le temps et se poursuivra tant que le besoin se fera sentir. Et pour améliorer les conditions d’accueil et éviter les désagréments des déplacements aux souscripteurs durant le mois de Ramadhan, le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme a pensé à mettre en ligne le formulaire. Une mesure qui a vite fait ses preuves, permettant une meilleure organisation de l’opération des souscriptions, notamment à Alger où les guichets de l’Enpi ont été pris d’assaut la première semaine du mois en cours.
À souligner que c’est l’Enpi (ex-EPLF) qui chapeaute ce programme et prévoit la réalisation de 151 850 logements LPP sur l’ensemble du territoire national, dont 45 000 à Alger. Reste à définir les modalités de paiement qui devront intervenir prochainement. En attendant, ce sont un peu plus de 8 000 dossiers qui ont été déposés avec 3 800 pour la wilaya d’Alger qui abrite également le premier chantier lancé en juin dernier. Ce dernier est sis à Semrouni (Ouled Fayet) et sera réalisé par une société mixte algéro-portugaise.
N S