Les propriétaires de logements de type F1 peuvent prétendre à un logement promotionnel public (LPP) en déposant leurs demandes, en même temps que les autres souscripteurs, dans quelques semaines.
C’est en tout cas ce qu’a annoncé le directeur général de l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), Amar Guellati à propos des trois projets de réalisation de 1.600 LPP lancés récemment à Alger (1000 logements à Ouled Fayet), Oran (400 à Bir El-Djir) et Annaba (200 à Draa Errich).
Lors du dernier Conseil des ministres en décembre dernier, l’accent a été mis sur l’accélération du programme de construction et l’urgence d’accélérer ce dernier a été soulignée en y intégrant l’ensemble des équipements publics d’accompagnement. Ainsi, le secteur de l’habitat s’apprête à lancer des projets de réalisation de près de 800.000 logements durant les deux années prochaines pour faire face à une forte demande. 450.000 logements publics locatifs (LPL), 230.000 logements de type location-vente (LV) et 120.000 LPP devront voir le jour. Près de 3.500 milliards de dinars (47,2 milliards de dollars) seront aussi consacrés par l’Etat pour répondre à la demande sociale en matière d’habitat dont le programme de réalisation est passé à 2,5 millions de logements, avait annoncé devant les parlementaires le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. De ce fait, M. Guellati a déclaré à l’APS que l’ENPI compte réaliser 151.850 logements dont 45.000 à Alger.
Quant à la réception des demandes, elle ne sera entamée qu’après la publication au journal officiel du décret précisant les conditions d’accès à ce nouveau type de logements. Outre les propriétaires de F1, le LPP est destiné aux postulants dont le revenu est compris entre 6 et 12 fois le salaire national minimum garanti (SNMG), et qui n’ont pas bénéficié (ni l’intéressé, ni son conjoint) d’une aide financière de l’Etat en vue de construction ou d’acquisition d’un logement. Il ne doit pas, en outre, posséder en toute propriété, ni lui ni son conjoint, un lot de terrain à bâtir ou un bien à usage d’habitation.
Toutefois, il bénéficiera d’une bonification de taux d’intérêt bancaire pour l’acquisition de ce logement, d’après le texte. Les dossiers seront déposés au niveau des différentes directions de l’ENPI ou de l’AADL et exceptionnellement aux directions de l’Habitat. Rappelons que les souscripteurs à la formule AADL inscrits dans le programme 2001-2002 et dont le salaire a augmenté depuis à plus de 108.000 dinars, seront également concernés par le LPP. Quant aux délais de réalisations confiés à des sociétés mixtes créées en partenariat avec les entreprises relevant de la SGP INDJAB, l’ENPI table sur 24 à 30 mois, mais le programme global LPP pourrait s’étaler jusqu’à 2015 ou 2016 à cause du retard accusé lors du lancement des chantiers dû aux problèmes du foncier. En effet, beaucoup de terrains attribués à l’ENPI pour la réalisation de ces logements ont été rejetés, car accidentés ou inconstructibles. Des lignes d’électricité haute tension et des réseaux d’assainissement traversent certains d’entre eux, alors que d’autres sont des terres agricoles ou sont l’objet de litiges.
Ainsi, et selon M. Guellati, l’ENPI doit prendre aussi en considération les «limites financières de son programme public» et écarter les terrains compliqués à construire pour ne pas dépasser le budget alloué. D’autres sites seront entamés prochainement notamment à Sidi Abdellah (Alger) pour réaliser 1.400 logements parmi les 3.400 prévus sur ce site. Aussi, une large liste de sites de logements situés dans différentes wilayas du pays a été élaborée par l’ENPI, mais les chantiers de réalisation ne démarreront qu’une fois assuré que le terrain est constructible après enquête foncière.