Logement : L’Etat facilite le crédit aux ménages

Logement : L’Etat facilite le crédit aux ménages

La loi de finances complémentaire 2009 a introduit un dispositif qui permettra de conforter la solvabilité des ménages au crédit au logement.

Cela va consister en la combinaison de l’aide frontale accordée actuellement et d’un taux d’intérêt bonifié.

En fait, les pouvoirs publics pensent que cette mesure permettra un accès plus facile au logement.

Toujours dans le cadre de l’accès au logement, l’Etat compte mettre sur le marché locatif un nombre important de logements identifiés comme étant non occupés suite au dernier recensement de la population et de l’habitat.

L’action que compte mener dans ce sens l’Etat n’a pas été détaillée par Karim Djoudi, ministre des Finances, lors de sa rencontre avec des journalistes organisée hier en son siège.

Pour ce qui concerne les logements à louer et dont la superficie ne dépasse pas les 85 m², il a indiqué que la LFC a prévu de les exonérer de l’IRG.

Une mesure qui va certainement inciter ces propriétaires à les louer. Il s’est aussi prononcé sur le bien-fondé de la LFC 2009, estimant que l’ordonnance a pour but d’orienter notre économie vers plus de production nationale.

Il soulignera en substance que ces nouveaux textes de loi ont été élaborés dans le sens de «coller» la LFC à la réalité du terrain.

M. Djoudi a aussi rappelé que le marché algérien est des plus rentables et pour preuve «le niveau élevé de consommation atteint ces trois dernières années».

A l’adresse des concessionnaires, les plus ciblés par la LFC 2009, il dira que le marché algérien de l’automobile est des plus porteurs puisqu’il a été enregistré la vente de près de 200 000 véhicules, ce qui veut dire que le seuil de rentabilité d’une usine de montage est assuré.

Il expliquera aussi que l’Etat ne pouvait continuer à débourser l’équivalent de 1,5 milliard de dollars uniquement pour le crédit automobile.

Des dépenses qui vont, à coup sûr, diminuer dans la mesure où un projet de partenariat industriel pour la construction d’une gamme de véhicules et d’engins de travaux vient d’être ficelé entre un groupement d’opérateurs économiques algériens, émiratis et allemands.

Ce projet industriel repose sur le processus de production par l’intégration et non par le montage.

S’adressant aux concessionnaires automobiles, il dira : «C’est à eux de s’adapter à la nouvelle loi. Ils peuvent initier des formules de vente à crédit s’ils le désirent. S’inscrire dans la logique de l’importation ne peut servir que les constructeurs étrangers».

Autre volet abordé, celui de l’impact de l’informel sur l’économie nationale.

Là encore, M. Djoudi sera catégorique : «Il n’est pas aussi important que l’on prétend. La masse monétaire qui circule en parallèle ne représente que 22% de la liquidité émise».

Soulignons enfin que le ministre des Finances considère que la LFC 2009 est d’une utilité avérée pour la bonne marche de l’économie du pays.

Ziad Abdelhadi