Logement: La fin de la crise avant 2018

Logement: La fin de la crise avant 2018

Le délai initialement annoncé pour la résorption du déficit en logements est avancé. Pourquoi et comment? La recette est simple…

Confessions. L’interview que nous vous livrons aujourd’hui ne contient pas l’intégralité de l’entretien que nous a accordé le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune. Pourquoi? Faute de place! La rencontre qui a duré près de cinq heures nous aura permis d’aborder presque toutes les activités et les missions de son secteur. Les contraintes d’espace nous ont donc obligés de procéder par priorités. Le reste des informations que nous avons capitalisé vous sera livré, sous une forme ou une autre, au cours de prochaines opportunités qui ne manqueront pas d’être nombreuses tant le secteur intéresse de très près l’ensemble des citoyens. Tant l’activité débordante de l’habitat est proportionnelle à l’ambitieux programme du président de la République en matière de logements. Des millions de logements ont été déjà réalisés et distribués. Des millions de familles vivent aujourd’hui, grâce à ce programme, confortablement.

Dans des logements, de vrais logements aux antipodes des bidonvilles où elles étaient entassées. Il n’y a qu’à voir leurs réactions de joie et de bonheur à chaque remise de clés. Enfin, ces familles vivent dans la dignité. Pour l’Etat et le gouvernement le défi, à peine croyable au début, est relevé. Le chantier se poursuit et touche à sa fin. Pas vraiment car la réalisation de nouveaux logements, dans tout pays, suit la courbe démographique. C’est-à-dire que chaque année, de nouvelles demandes doivent être satisfaites. Ce qui touche à sa fin et qui paraissait un défi insurmontable en si peu de temps c’est plutôt le déficit estimé à 3 millions de logements en 1999. C’est ce déficit qui est en passe d’être épongé.

On se rappelle que Tebboune avait promis que ce déficit, cette crise du logement, sera réglé en 2018. Qu’a-t-on appris lors de l’entretien avec le ministre et que vous ne trouverez pas dans le corps de l’interview? Que la crise sera surmontée avant 2018. Avant le délai initialement annoncé. Il restera ensuite à programmer les besoins annuels de la société et de son développement démographique. Un rythme de croisière si l’on ose dire. Une normalité à la portée de tous les gouvernements à venir. L’histoire retiendra alors cet extraordinaire défi de ne plus avoir d’Algériens vivants dans des bidonvilles, de ne plus avoir de jeunes Algériens ne pouvant pas fonder de foyer faute de logements, ou de se faire saigner par la location privée. L’histoire retiendra également que cette prouesse de réalisation phénoménale de logements n’a été possible qu’avec le développement d’autres infrastructures telles l’eau, l’électricité, les écoles, les structures sanitaires, etc. Car tous ces logements entraînent une progression de ces besoins.

Ce défi a pu être relevé grâce à une conjonction de facteurs que des hommes ont su mettre à profit. A commencer par le président de la République qui est à l’origine de ce fulgurant développement de l’ensemble du pays et pour tous les Algériens. Il a eu la vision juste. Plusieurs fois plutôt qu’une. Ensuite, il fallait des hommes capables de suivre et de maîtriser ce programme hors du commun. Tebboune est de ceux-là. On a presque envie de dire que cela n’a pas été difficile pour lui. Pourquoi? Son CV? Enarque en 1969 (la 2ème promotion du pays), il a commencé aussitôt par le poste d’administrateur de la Saoura. Ceux qui connaissent l’étendue de cette partie du territoire national savent que la tâche ne pouvait pas être facile.

Ensuite, il a géré, en tant que SG de wilaya et wali, sept wilayas avant d’être nommé ministre délégué auprès du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, puis ministre de ces Collectivités locales.

Après un bref passage comme ministre de la Communication et de la Culture en 2001 il est nommé ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme. Il aura juste le temps de lancer la première opération de la location-vente qu’il quittera ce poste en 2002. Le voilà aujourd’hui revenu à ce poste. On comprend, avec cette longue expérience, comment l’application du Programme présidentiel qui est un défi, a pu se réaliser sur le terrain. D’ailleurs, quand Tebboune parle de son secteur, on sent la passion. On perçoit également son engagement patriotique. Bref, chacun sait que tout est affaire d’hommes. Il y a ceux qui savent et donc qui peuvent. D’autres ministres dans d’autres secteurs remplissent, comme lui, avec succès leurs missions. C’est le secret de notre réussite. Celui de l’Algérie qui avance!