Les candidats à l’élection présidentielle du 17 avril prochain s’empressent de décliner leurs programmes électoraux, dans la perspective de ratisser large parmi le corps électoral. Les deux principaux prétendants à la Magistrature Suprême, le président sortant, Abdelaziz Bouteflika et l’ex-chef du gouvernement, Ali Benflis ont communiqué simultanément leurs programmes, qui se ressemblent d’ailleurs sur un nombre important de points.
Ils redoublent de promesses dans ce sens, faisant notamment de l’accès au logement et à l’emploi leur cheval de bataille, sachant pertinemment la prévalence de la jeunesse dans la société algérienne.
Le développement économique, la consécration de l’Etat de droit, la lutte contre la corruption, le renforcement des mesures sociales destinées à épanouir plusieurs franges de la société, constituent entre autres, les points focaux sur lesquels se basent les programmes électoraux de Bouteflika et Benflis, et, bien entendu, des autres candidats qui ne manqueront pas de titiller l’ego des Algériens à travers des promesses à la pelle. Pour le candidat Abdelaziz Bouteflika, la sauvegarde de la stabilité et la cohésion nationales reviennent tel un leitmotiv dans son programme.
Fort de ses trois mandats présidentiels consécutifs, le même programme évoque grandement les multiples réalisations et autres réformes engagées durant les quinze années de son règne, en comparant notamment l’Algérie des années 1990 à celle d’aujourd’hui, question de rafraîchir les mémoires sur l’évolution constante enregistrée dans divers secteurs. Quant au candidat Ali Benflis, son programme s’articule autour de trois grands axes, dont les réformes et le changement en constituent les mots-clés.

Il s’agit de « la réforme de l’Etat et des institutions, la réforme de notre modèle de développement économique et enfin, la réforme de notre modèle de développement humain et social », liton dans son programme communiqué récemment. Etat de droit, justice sociale, bonne gouvernance, légitimité des institutions, transformation institutionnelle, administration moderne et professionnelle et véritable démocratie sont, entre autres, les défis que s’est assignés le candidat Benflis. Pour sa part, le candidat Moussa Touati a exposé les contours de son programme électoral, avec à la clé, des slogans fleuves et des mesures généralistes destinées à capter un électorat large.
Il a mis l’accent ce faisant sur la nécessité de sauvegarder l’intérêt national, de repenser le cadre législatif de la famille et de la femme, de créer une académie pour Tamazight et d’autres entreprises faites de promesses destinées à toucher toutes les composantes de la société algérienne. Par ailleurs, c’est quasiment les mêmes principes et mesures prônés par les autres candidats, à une différence près concernant la SG du Parti des travailleurs (PT), Louiza Hanoune, fidèle à ses slogans habituels ; souveraineté nationale, protectionnisme économique et lutte implacable contre l’impérialisme occidental.
Sinon, les deux autres candidats, Ali-Fawzi Rébaine et Abdelaziz Bélaid en l’occurrence, n’ont pas encore communiqué leurs programmes, bien qu’il ne faudrait pas s’attendre à grand-chose, car ressemblant aux feuilles de routes des autres prétendants à l’élection présidentielle.
M. A. C.