Est-ce le retour de Bouygues en Algérie ? “Je l’espère”, a répondu le P-DG du groupe, Martin Bouygues, en marge du Forum économique algéro-français tenu lundi à l’hôtel Aurassi. “Nous sommes très désireux de pouvoir revenir en Algérie pour des opérations de bâtiment”, a-t-il affirmé, ajoutant que “la visite du Premier ministre Jean-Marc Ayrault est importante et elle a pour but de redynamiser les relations franco-algériennes”.
Concernant la très probable concurrence des entreprises asiatiques et particulièrement des chinoises sur le marché algérien, Martin Bouygues a estimé que son groupe s’inscrit dans un cadre différent. Ce qu’il considère important, c’est de s’inscrire dans la durée, la qualité et la formation de salariés algériens aux méthodes et à l’organisation que son groupe a mis en place en France et dans bien d’autres pays dans le monde. “Nous considérons qu’un groupe comme Bouygues a un personnel très qualifié lui permettant de revenir en Algérie, faire du transfert de technologie et former des Algériens aux méthodes modernes”, a-t-il ajouté. Questionné sur les projets ciblés, Martin Bouygues s’est contenté de dire que son groupe avait actuellement un “certain nombre de projets d’études” sans donner plus de détails. Même s’il ne le dit pas, ce n’est un secret pour personne que le patron du groupe de BTP a dans son viseur l’immense marché de construction de logements et le programme lancé par le gouvernement algérien, notamment les 230 000 logements du nouveau programme AADL, selon une source proche du dossier. D’ailleurs, cet intérêt a été révélé par la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, lors de sa visite à Alger les 28 et 29 mai dernier.
S. S
