L’Office recense plus de 4.500 caves squattées à travers Oran,L’OPGI déclare la guerre aux occupants des caves et terrasses

L’Office recense plus de 4.500 caves squattées à travers Oran,L’OPGI déclare la guerre aux occupants des caves et terrasses

Décidé à tirer le taureau par les cornes, l’Office de la promotion et de la gestion immobilière (OPGI) vient de lancer une vaste campagne de recensement des caves et des terrasses occupées illicitement par les citoyens. Cette opération, qui est déjà à sa deuxième semaine, servira de jalon pour le nouveau responsable de la direction de tutelle.

Il s’agit de la mise à jour du dernier chiffre officiel qui a fait état de plus de 4.500 caves squattées par 80.000 personnes à travers les différents quartiers de la ville, un chiffre qui reste sur une courbe ascendante, parallèlement avec les nouvelles cités récemment réalisées.

Il faut dire que l’OPGI n’a plus de temps à perdre car le phénomène a pris des proportions alarmantes. Du coup, une centaine d’ordres d’évacuation ont été adressés à des squatteurs de caves d’immeubles qui n’hésitent pas à investir des sommes colossales pour des travaux d’aménagement, transformant ainsi certaines caves en un véritable domicile qui n’a rien à envier aux appartements haut standing. Certains osent même les vendre à des sommes atteignant les 50 millions de centimes.

D’après nos sources, l’OPGI compte saisir la justice pour déloger les habitants qui se trouvent dans une situation irrégulière. Du côté des occupants, cette opération de recensement est la première étape pour un éventuel relogement, mais ce n’est malheureusement pas le cas car, pour les responsables de l’OPGI, c’est l’intransigeance, puisque aucun quota de logement n’a été réservé pour les squatteurs des caves et des terrasses. Autrement dit, ces gens se dirigent droit vers la rue. Hafida, mère de famille, dira: «J’attendais avec impatience la visite de la commission de l’OPGI puisque, moi, quand j’ai acheté cette cave, à 20 millions de centimes, on m’a fait croire que les occupants allaient bénéficier d’un logement.

J’apprends malheureusement que cela n’est pas envisageable. Où vais-je alors aller avec mes enfants? » A l’instar de Hafida, des centaines de cas sont désormais menacés de se retrouver du jour au lendemain sans toit, eux qui croyaient qu’ils ont réalisé la bonne affaire en occupant et en investissant dans des biens de l’Etat. A Arzew, l’OPGI poursuit 124 personnes en justice pour squat des parties commune. Ce nombre est appelé à s’accroitre vu la nature de l’urbanisme au niveau de cette ville, réputée par ses innombrables bâtiments.

Le phénomène donc ne cesse de s’amplifier, et toutes les communes de la wilaya sont touchées. Cela reflète l’ampleur de la crise de logement qui a poussé ces familles à faire de ces caves, des demeures, en dépit de toutes les conditions de vie lamentables, dépourvus qu’elles sont d’aération, avec un taux d’humidité surélevé, des odeurs nauséabondes des circuits d’assainissement, des rats et autres insectes de tous genres…

Mehnane A.