L’office national d’alphabétisation l’a affirmé, hier: 4 millions d’analphabètes en Algérie

L’office national d’alphabétisation l’a affirmé, hier: 4 millions d’analphabètes en Algérie

12,33% de la population algérienne sont analphabètes. Les résultats réalisés dans le domaine de l’alphabétisation ne sont pas à la hauteur des objectifs escomptés.

Les différents programmes et stratégie adoptés par le gouvernement dans le domaine de lutte contre l’analphabétisme n’ont pas permis l’amélioration du niveau d’instruction des Algériens. Le pays compte aujourd’hui plus de 4 millions d’analphabètes, d’après les données de l’Office national de l’alphabétisation, ce qui représente 12,33% de la population. L’Algérie a consenti de grands efforts dans le domaine de l’alphabétisation, mais les résultats réalisés jusqu’à présent ne sont toujours pas à la hauteur. Ce chiffre officiel a été dévoilé, hier, lors de la cérémonie de la célébration de la Journée arabe de l’alphabétisation coïncidant avec la date du 8 janvier de chaque année, organisée par le ministère de l’Education nationale et l’Office national de l’alphabétisme.

Pour certains, l’alphabétisation c’est apprendre au Algériens les préceptes de l’islam à travers les quelques sourates pour enfin lui attribuer le statut d’«instruit». Pour d’autres l’analphabète est celui qui ne maîtrise pas les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Pour le ministère de l’Education nationale, l’analphabète est celui qui ne sait ni lire, ni écrire et encore moins calculer. Pour Kamel Kherbouche, président de l’Office national de l’alphabétisation, les objectifs escomptés visent au développement et à l’amélioration des aspects: la protection et l’éducation des enfants et des adultes, notamment les plus vulnérables et défavorisés, la possibilité de l’accès équitable des jeunes et des adultes à des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de connaissances ainsi que de compétences nécessaires dans la vie courante, mais sur le terrain la réalité est si amère qu’on refuse de l’admettre en se basant sur des chiffres.Certes, l’Algérie a fait un grand «pas en avant», dans le volet de l’accès à l’éducation pour les enfants mais le grand problème qui se pose encore est celui de l’alphabétisation des adultes.

Pour M.Kherbouche, l’heure est à l’évaluation de l’opération entamée en 2007 dans le domaine de la lutte contre l’analphabétisme. A présent, plus de 3 millions d’Algériens ont bénéficié de ce programme avec la réussite de plus de 2 millions d’adultes entre femmes et hommes âgés de 15 à 49 ans. Il reste encore un grand travail à faire en matière d’alphabétisation des adultes, et notamment des femmes, et enfin éliminer les disparités entre les sexes et instaurer l’égalité dans ce domaine. Pour la ministre de l’Education, Nouria Benghebrit, son département a fait de grands efforts pour atteindre l’objectif escompté, celui de «l’école pour tous», maintenant, le grand défi à venir est celui de «l’amélioration de la qualité de l’éducation et le souci d’excellence de façon à obtenir pour tous des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables, notamment en ce qui concerne la lecture, l’écriture, le calcul et les compétences indispensables dans la vie courante».

Sur un autre volet, la ministre de l’Education nationale Nouria Benghebrit, a saisi cette occasion pour appeler les syndicats de son secteur à la sagesse et à la préservation de la stabilité du secteur en annonçant la tenue d’une nouvelle rencontre bilatérale entre le ministère et ses partenaires sociaux dans un délai de 10 jours, dans une tentative de convaincre ses partenaires sociaux à s’inscrire dans sa démarche. S’agissant du concours de recrutement que compte organiser, le ministère de l’Education dans les prochains jours, la première responsable du secteur a affirmé que son département n’a pas encore fixé la date du déroulement de ces épreuves pour le recrutement de 5000 enseignants.