L’Office du Tourisme mauvais client ? Des éditeurs français lui réclament 100 000 euros d’impayés

L’Office du Tourisme mauvais client ? Des éditeurs français lui réclament 100 000 euros d’impayés

Mauvais payeur l’Office national du Tourisme(ONT)? Des éditeurs de la presse touristique française lui réclament environ 100 000 euros d’impayés.

« Malgré les promesses et les palabres, l’Office du Tourisme algérien représenté par l’Etat, ne règle pas ses dettes alors qu’il vient se pavaner à Top Resa.

Trop c’est trop ! », s’insurgent ces éditeurs qui ont adressé ce lundi 12 septembre une lettre ouverte à Frédéric Lefèbvre, secrétaire d’Etat français au Tourisme et à l’Ambassadeur de l’Algérie en France.

Les dessus de l’affaire remontent à mai 2009. L’office algérien Tourisme engage un plan médiatique pour promouvoir des atouts touristiques en Algérie.

La mission est confiée à des éditeurs de la presse professionnelle française. « Il s’agissait pour l’Office National du Tourisme d’Algérie, le donneur d’ordre, de redonner à son pays, un rôle majeur parmi les destinations touristiques », expliquent les signataires de la missive.

Il s’agit de Jean Da Luz gérant du site « TourMag.com », Philippe Reibec gérant de « La quotidienne », Heirich Body, directeur commercial de « Le Quotidien du Tourisme » et l’éditeur Alain Quéré.

Si ces derniers affirment avoir accompli leur prestations convenablement, l’ONT algérienne traine le pas depuis bientôt trois ans. « À ce jour les différentes prestations commandées à la presse professionnelle du tourisme ne sont toujours pas payées. Il s’agit de sommes conséquentes à l’échelle de nos entreprises », ajoutent-ils.

En dépit de démarches, fédérées sous la houlette d’Alain Quéré, gérant de « Voyages Plus », auprès des dirigeants de l’ONT, ces éditeurs ne voient rien venir.

« Pendant plus de deux ans, nous sommes intervenus régulièrement auprès des directeurs successifs de cette institution d’Etat. Ils ont changé à trois reprises en deux ans. Chacun, au moment de sa nomination, nous a assuré que notre dossier était pour lui une priorité, qu’il lui fallait juste un peu de temps…Mais rien n’a été réglé ; que dire d’un organisme d’Etat qui n’honore pas ses engagements, qui bafoue l’honneur de son pays», se plaignent-ils.

Ces créanciers précisent toutefois, dans la lettre adressée au ministère de tutelle français, qu’ils se sont « efforcés de ne pas entamer d’actions qui pourraient nuire à l’image et aux bonnes relations de la France avec ce partenaire privilégié ».

Ces éditeurs, qui indiquent ne plus pouvoir « attendre » en raison d’une « situation économique tendue » souhaitent voir le ministre d’Etat français intervenir « auprès de vos homologues algériens et de nous témoigner votre solidarité, notamment lors de votre prochaine visite au salon professionnel du tourisme Top Resa ».

Ils envisagent également de faire appel un huissier de justice pour saisir l’ensemble du mobilier de l’ONT lors du Top Resa, le salon international du tourisme, qui aura lieu à Paris du 20 au 23 septembre prochain

Nos tentatives de joindre les responsables de l’ONT ont été vaines.