Cinquante-trois ans après l’attentat qui a coûté la vie à une centaine de dockers du port d’Alger, les témoignages sont toujours vivants. L’émotion est grande à la mesure de la tragédie qui a touché des de familles algériennes suspendues ce jour-là a un hypothétique jeton d’embauche.
Ces dockers sont aujourd’hui des martyrs de la Révolution qui ont payé de leur vie pour que l’Algérie soit enfin libérée de l’horrible joug colonial. L’histoire révèle que ces dockers avaient refusé d’être à la solde de ceux qui ont voulu perpétuer les massacres en Algérie. Ils avaient toujours refusé de décharger l’armement transporté par les navires français, destiné à la machine de répression de l’armée française contre les moudjahidine.
L’évocation du 2 mai 1962 rappelle le visage hideux du colonialisme et l’odieuse haine des tenants de l’Algérie française. En ce, un mercredi, vers 5h 45 devant le bureau d’embauche du Port d’Alger des centaines de dockers s’y étaient agglutinés pour arracher les quelques jetons qui leur garantissait souvent le simple repas du jour, l’OAS a décidé de frapper lâchement. Aussi, chaque année, au mois de mai les dockers et l’ensemble des travailleurs du port d’Alger commémorent cette date historique pour marquer l’événement tragique.
Les historiens, les universitaires, les journalistes et les chercheurs contribuent, à l’évocation de cette date gravée à jamais dans la mémoire de la famille des dockers. L’OAS a utilisé une voiture piégée pour perpétrer à Alger le plus sanglant des attentats qu’elle n’ait jamais commis contre la population.
Selon les témoignages, la voiture piégée, chargée de ferraille et de morceaux de fonte, a explosé devant le centre d’embauche des dockers au port. Plus de 200 dockers algériens attendaient devant le bureau d’embauche lorsque se produisit la déflagration. Les dockers présents ont été littéralement soufflés par l’explosion.