Lockerbie : Megrahi pourrait collaborer à une enquête

Lockerbie : Megrahi pourrait collaborer à une enquête

L’ancien agent libyen Abdel Bassel al Megrahi, condamné pour l’attentat de Lockerbie en 1988 et libéré la semaine dernière pour raisons médicales par l’Ecosse, se dit prêt à coopérer en cas d’ouverture d’une enquête indépendante, rapporte un journal écossais samedi 29 août.

La libération et l’extradition d’Abdel Basset al Megrahi a suscité de vives critiques, notamment aux Etats-Unis.

Les familles des victimes méritent de connaître la vérité

Dans un entretien au Scotland Herald, l’ex-agent libyen déclare que les familles des victimes méritent de connaître la vérité sur le vol 103 de la Pan Am.

Il se dit prêt à fournir des documents privés en sa possession.

« Je soutiens le principe d’une enquête publique si un accord peut être trouvé », a déclaré Megrahi au journal.

« Si le Royaume-Uni cautionne cela, je serais d’un grand soutien. Je veux aider le Dr Swire et les autres avec les documents que je détiens. »

Megrahi reste coupable aux yeux de la loi

Jim Swire, qui a perdu sa fille Flora dans l’attentat et a fait campagne pour la libération de Megrahi, qu’il juge innocent, réclame de longue date l’ouverture d’une enquête indépendante.

Le gouvernement britannique a toujours rejeté ces demandes, estimant qu’une enquête indépendante n’apporterait aucun élément nouveau au dossier.

Il précise que Abdel Basset al Megrahi, bien que libéré pour raisons médicales, reste coupable aux yeux de la loi.

Ce dernier, atteint d’un cancer en phase terminale, a été libéré la semaine dernière et accueilli en héros à Tripoli.

L’explosion en vol du Boeing 747 au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie avait provoqué la mort de 270 personnes, dont 189 ressortissants américains.