L’occident est responsable moralement et légalement du traitement les répercussions de la guerre en Libye

L’occident est responsable moralement et légalement du traitement les répercussions de la guerre en Libye

Le président de la commission de la défense à L’APN, Noureddine Karaoui a assuré que, exprimant sa position personnelle, que les pays occidentaux sont directement responsables des répercussions négatives de la guerre en Libye sur les pays voisins et insiste sur le fait qu’ils sont obligés moralement et légalement d’aider les pays de la région.

Les pays européens qui sont intervenus dans la guerre libyenne sont maintenant préoccupés par les marchés qu’ils vont obtenir, et ne sont pas intéressés par les répercussions de cette guerre sur les pays voisins, particulièrement pour ce qui est du trafic d’armes, comment voyez-vous la situation ?

Tout ce qui intéresse actuellement les pays occidentaux c’est obtenir des avantages économiques et assurer ses besoins en richesses naturelles. Combattre les régimes dictatoriaux ou le terrorisme ne sont en fait qu’une façade pour légitimer leur main mise sur les richesses de pays comme la Libye qui était un pays important dans la région du sahel. Ce qu’ont fait certains pays occidentaux, en particulier la France c’est ébranler la région pour commercialiser ses productions d’armes et relancer l’activité de ses usines.

Le retour de milliers de combattants et de travailleurs de Libye dans la région du sahel va aggraver la crise, surtout avec l’existence de réseaux terroristes et de trafiquants d’armes là-bas. Les pays de la région pourront-ils faire face seuls à ce problème ?

Les pays occidentaux savent à l’avance que le chaos et un brusque changement de régimes, créera des problèmes et une certaine confusion dans les pays voisins particulièrement au Tchad, au Niger et au Mali. Il n’est pas surprenant qu’apparaissent des problèmes sociaux et une propagation des crimes et d’armes non contrôlés. Les pays occidentaux responsables de cette crise portent la totale responsabilité selon les normes internationales du rétablissement de la situation. Cela ne peut en aucune manière s’appeler de l’aide parce que l’obtention du soutien par les pays touchés par les répercussions de la guerre en Libye est une obligation et un droit légal.

Tous les pays ont salué le sommet à Alger sur la lutte antiterroriste en septembre. Mais cela suffit-il sans donner des aides aux pays du sahel pour réaliser un développement et résoudre les problèmes des habitants ?

Il est nécessaire que la communauté internationale, les nations unies et les forces occidentales se chargent de la réalisation des résultats de la réunion d’Alger au vu de la responsabilité des pays occidentaux dans cette situation. Les pays de la région touchés par la crise libyenne doivent imposer aux pays occidentaux de changer leur vision du traitement des répercussions de la guerre en offrant un soutien technologique, des armes, un échange d’informations, une coordination militaire, et de les traiter en partenaire dans le rétablissement de la situation c’est-à-dire main dans la main et non comme un entrepreneur de l’ombre