les prix de location des locaux et autres espaces destinés à la campagne électorale sont montés en flèche. Ils ont connu une augmentation de 30% par rapport aux campagnes électorales précédentes.
C’est devenu une coutume. A l’approche d’une campagne électorale, des commerçants et des particuliers proposent leurs locaux aux partis et autres comités de soutien aux candidats. Et cette fois-ci, ils n’ont pas dérogé à la règle à l’occasion de l’élection présidentielle. Et ce qui n’était qu’un épiphénomène, il y a quelques années, s’est transformé en activité commerciale lucrative. Selon le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, Hadj-Tahar Boulenouar, de plus en plus de commerçants se tournent vers cette pratique.
C’est que l’activité rapporte beaucoup d’argent en peu de temps, à tel point que des commerçants se chargent, eux-mêmes, de contacter et de traiter avec les partis politiques et les comités de soutien. Selon les estimations de M. Boulenouar, les prix de location des locaux et autres espaces destinés à la campagne électorale sont montés en flèche. Cette année, ils ont connu une augmentation de 30% par rapport aux campagnes électorales précédentes. « Un local de 20 mètres carrés est loué à 50.000 DA pour une vingtaine de jours. Si un commerçant possède plusieurs locaux dans la même commune, c’est le jackpot ! », a souligné M. Boulenouar. Du point de vue de la loi, les commerçants n’ont pas le droit de louer leurs locaux, l’activité commerciale initiale étant mentionnée sur le registre du commerce. Mais il semblerait qu’ils aient trouvé une astuce. « Ils gèlent leur activité durant la campagne électorale, auprès des services du ministère du Commerce. Ainsi, ils peuvent louer leurs locaux en toute quiétude. Les commerçants informels, néanmoins, louent leurs locaux sans se soucier de la réglementation », a-t-il indiqué.
F. B.
