La location du matériel de plage est devenue un commerce très prisé par les jeunes. Les tarifs sont très élevés, la location d’un parasol et d’une table coûte entre 400 et 500 DA, la chaise à 100 DA. Au niveau des plages Djamila (ex-la Madrague) à Alger et à Palm Beach près de Sidi Fredj, les jeunes s’occupent de l’installation des visiteurs.
Ils orientent les estivants pour se mettre sous un parasol. «La location du matériel de plage est à 800 DA. Les chaises sont louées à 100 DA l’unité. Ces tarifs sont élevés le week-end. Nous gagnons entre 20 000 DA et 28 000 DA par jour. Cela dépend du nombre de parasols loués», affirme Mohamed, un jeune qui loue ce matériel. Les propriétaires de pédalos gagnent jusqu’à 18 000 DA par jour», nous dit l’un d’eux.
«La location des planches est à 200 DA l’heure, le tarif des pédalos est à 500 DA l’heure. Je gagne plus de 10 000 DA par jour, surtout le week-end.» A Palm Beach, les propriétaires de matériel de plage gagnent, quant à eux, jusqu’à 70 000 DA par jour. Les propriétaires de jet-ski louent leur matériel à 10 000 DA l’heure. «Les tarifs sont liés aux marques et à la qualité du matériel.
Nous gagnons jusqu’à 30 000 DA par jour. Nos clients sont pour la plupart des jeunes aisés», a indiqué un propriétaire de jet-ski. Chaque année, ces travailleurs saisonniers louent la plage au niveau de l’APC. Le prix de location est fixé par rapport à la surface de la plage. «L’APC nous loue chaque année la plage de Palm Beach. Nous payons 20 millions pour 20 mètres. La plage est divisée en plusieurs bases et dans chaque base travaillent plus de 8 personnes.
Nous sommes tous des habitants du quartier.» Par contre, à Djamila, l’APC refuse toujours de louer la plage. C’est les résidents du quartier qui font la loi. Ils achètent le matériel avec leur propre argent. D’après l’APC, c’est une plage publique. «Chaque année, nous faisons une demande au niveau de l’APC pour la location de la plage. La réponse est toujours négative. Nous avons toujours à faire avec la police qui vient pour nous demander de quitter les lieux.
Cette année, nous avons pu travailler tranquillement», nous a confié un propriétaire de pédalos. L’avantage pour les travailleurs de Djamila, c’est qu’ils ne payent pas la location de la plage. La plupart des travailleurs saisonniers dans les deux plages sont âgés de 17 à 35 ans. Parmi eux, se trouvent des étudiants ayant choisi ce métier pour gagner un peu d’argent. C’est le cas de Nabil, en 3e année de journalisme, spécialité audio-visuel : «Je profite des vacances pour avoir plus d’argent. Durant l’année, je fais mes études.»
Samia Omiri