L’objectif de présider 1 000 communes en suspens ,L’avenir de Belkhadem à la tête du FLN en jeu

L’objectif de présider 1 000 communes en suspens ,L’avenir de Belkhadem à la tête du FLN en jeu
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Le parti a atteint la majorité absolue dans 159 communes alors que le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, avait promis lors de la campagne électorale d’atteindre les 1 000 communes sinon il démissionnerait.

Depuis samedi dernier, le bureau politique du Front de libération nationale est en réunion ouverte qui s’est poursuivie hier sous la présidence du secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem. La direction du FLN doit assurer la présidence de 1 000 communes, comme promis par son SG lors de la campagne électorale, sinon c’est l’avenir de Belkhadem à la tête du parti qui est en jeu, même s’il «ne compte pas démissionner».

Les remous au sein du vieux parti ne sont pas finis, bien que le Front de libération nationale (FLN) soit arrivé en tête selon les résultats préliminaires annoncés par le ministre de l’Intérieur, Daho Ould Kablia au lendemain du scrutin du 29 novembre en faveur du renouvellement des Assemblées communales et de wilaya. Le parti a atteint la majorité absolue dans 159 communes alors que le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, avait promis lors de la campagne électorale d’atteindre les 1 000 communes sinon il démissionnerait.

Cette promesse faite dans le cadre de la propagande menée en faveur des élections locales pourrait coûter cher à M. Belkhadem, car les dissidents regroupés dans le cadre du Mouvement pour l’authenticité et le redressement présidé par Abdelkrim Abada reviennent à la charge pour demander à Belkhadem de démissionner, en honorant l’engagement pris lors de la campagne électorale.

Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a indiqué le 6 novembre dernier à Alger que son parti ambitionnait de remporter les élections locales dans 1 000 communes, précisant qu’il démissionnerait en cas d’échec de son parti à cette échéance.

Interrogé sur la démission de Belkhadem faute de ne pas avoir atteint cet objectif, M. Aissi expliquera que le SG du FLN n’a pas promis de présider 1 000 communes, «nous sommes majoritaires, et nous ne nous sommes pas engagés à présider 1 000 communes mais à être majoritaires ».

Pour Kassa Aissi, «pourquoi Belkhadem démissionnerait ?» Joint par téléphone hier, le porte-parole du parti, Kassa Aissi, n’a pas nié la difficulté de pouvoir présider 1 000 communes, faute de négocier des alliances locales dans les communes où le parti n’a pas une majorité absolue et les 685 dans lesquelles il a eu une majorité partielle. Il a une majorité absolue dans seulement deux Assemblées de wilaya, il aura donc à négocier dans le restant des wilayas.

Le chargé de la communication et membre du bureau politique du FLN regrettera implicitement la loi qui impose l’élection du P/APC, s’interrogeant : «Trouvez-vous logique le fait d’avoir la majorité des voix et ne pas être P/APC ? »

Pour rappel, le FLN avait introduit un amendement dans le code communal concernant la désignation du P/APC, mais les lois organiques portant codes électoral et de wilaya imposent l’élection du P/APC en l’absence de majorité absolue.

Pour M. Aissi, il a été décidé «de laisser l’initiative aux élus locaux», ajoutant qu’«il n’y a pas d’aspect idéologique au niveau local, il s’agit d’arriver à une gestion cohérente ». Il a indiqué en outre qu’une quinzaine de demandes entre partis et indépendants ont a été adressées au FLN en sa faveur. A ce propos, il citera l’exemple de Tamanrasset où «cinq élus du MSP ont demandé de s’allier au FLN».

S’agissant des partis avec lesquels le FLN compte négocier des alliances, Kassa Aissi est clair : «On opte pour les partis avec lesquels on siège au gouvernement », donc le RND et le MPA au niveau des APW, mais également le FFS dans quelques communes, notamment en Kabylie.

Il faut dire que les manoeu-vres s’accélèrent au FLN dans le cadre des enjeux des présidentielles de 2014, mais le départ d’Abdelaziz Belkhadem n’est pas encore acquis même si ses détracteurs semblent convaincus du contraire.

N.C.