L’objectif de 2 millions de signatures pas atteint: Une pétition contre la hausse des prix des carburants tombe à l’eau

L’objectif de 2 millions de signatures pas atteint: Une pétition contre la hausse des prix des carburants tombe à l’eau

par M. Aziza

L’objectif de 2 millions de signatures pas atteint: Une pétition contre la hausse des prix des carburants tombe à l’eau

La campagne de collecte de 2 millions de signatures contre la hausse des prix des carburants, lancée par l’Association nationale pour la protection et l’orientation des consommateurs (APOCE) n’a pas atteint les résultats escomptés. Le nombre de signatures collectées n’a pas dépassé le cap d’un million de signatures.

Cette initiative, la première du genre, lancée par l’organisation pour la protection des consommateurs le 4 décembre dernier, voulait atteindre le seuil de 2 millions de signatures (le minimum selon l’association), et ce pour geler les augmentations des prix des carburants prévues dans la loi de finances 2018. Cette pétition en ligne, qui devait être adressée au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, devrait prendre fin le 31 décembre de l’année en cours. Mais à trois jours de l’entrée en vigueur des dispositions de la LF 2018 et, par ricochet, les augmentations prévues, l’APOCE a publié un communiqué sur sa page pour annoncer la fin de la collecte des signatures, qui s’est limitée à un million de signatures.

Persuadé qu’il n’est plus possible d’atteindre les 2 millions de signature, le président de l’Organisation algérienne pour la protection et l’orientation des consommateurs, M. Mustapha Zebdi, s’est félicité, tout de même, de la réussite de cette opération sur le plan «culturel». Pour Zebdi, «ce genre d’action vise aussi à inculquer une nouvelle culture de communication entre les citoyens et les pouvoirs publics».

Les prix des carburants vont connaître une hausse dès janvier. L’APOCE a estimé qu’avec cette hausse de 5 DA/litre pour l’essence et de 2 DA/litre pour le gasoil, les prix de tous les produits devraient connaître une augmentation, en raison de la hausse des coûts de revient. L’association est convaincue que les prix élevés des carburants auront un impact direct sur les prix de tous les matériaux et services de base. Et que cette augmentation ne peut qu’ouvrir la porte à la spéculation dans tous les secteurs sans exception. Ce qui va affecter le pouvoir d’achat d’un large segment de consommateurs.

Le projet de loi de finances 2018 prévoit une augmentation de la taxe sur les produits pétroliers (TPP), applicable sur les carburants. Cette hausse sera de 5 DA/litre pour l’essence et de 2 DA/litre pour le gasoil. Les nouveaux prix à la pompe seront de 38,64 DA pour l’essence normale (contre 32,69 DA en 2017), de 41,67 DA pour l’essence super (contre 35,72 DA), de 41,28 DA pour l’essence sans plomb (contre 35,33 DA) et de 22,8 DA pour le gasoil (contre 20,42 DA).

Le gouvernement a justifié ces augmentations «graduelles» par la nécessité de rationaliser la consommation, réduire leurs importations, augmenter les recettes fiscales, diminuer les subventions budgétaires, préserver l’environnement et endiguer le phénomène de la contrebande frontalière.