Des médecins spécialisés, algériens et étrangers, ont estimé, samedi à Constantine, que l’obésité et le manque d’activités physiques constituent « l’antichambre » de la plupart des maladies chroniques non transmissibles (MCNT).
Des diabétologues, des endocrinologues, des cardiologues et des néphrologues algériens, tunisiens et français, ont souligné, au cours des 1ères journées internationales sur les MCNT, la nécessité d’observer un régime alimentaire régulier, de surveiller son poids et de pratiquer une activité physique pour prévenir ce genre de maladies ou, le cas échéant, réduire son impact souvent fatal pour le sujet atteint.
Intervenant à ce sujet, le Pr. Azzedine Belhadj-Mostefa, directeur du laboratoire « Médecine préventive des affections chroniques » de l’université Constantine-3, initiateur de cette rencontre ouverte à la faculté de médecine, a souligné l’importance de ce débat, de trois jours, autour de questions en relation avec le diabète sucré, l’hypertension artérielle et les maladies coronaires et cardiovasculaires, les cancers et les maladies respiratoires professionnelles.
L’objectif de ces journées est de dresser un état des lieux des maladies chroniques dans la wilaya de Constantine pour entreprendre une démarche de prévention devant améliorer la prise en charge de ces affections, a-t-il indiqué.
Le Pr. Belhadj-Mostefa a soutenu, devant une assistance composée notamment de doctorants, d’étudiants et de nombreux médecins, que ces maladies « partagent entre elle les mêmes facteurs de risque et constituent les premières causes de mortalité dans le monde, justifiant tous les efforts déployés pour alléger ce fardeau lourd à supporter, à vivre et à prendre en charge ».
Pour sa part, Dr. Kamel Hannache, spécialiste des maladies internes au CHU de Constantine et président du comité d’organisation de cette rencontre, a axé sa communication sur le pré diabète qu’il a présenté comme un trouble métabolique précédant de plusieurs années l’apparition du diabète sucré de type 2.
Ce constat permet de saisir l’opportunité qu’offre cet écart dans la durée, entre les signes annonciateurs de la maladie et sa survenue, pour développer la recherche requise et mener des campagnes de sensibilisation à même d’éviter sa chronicité.
Généralement, le pré diabète se manifeste chez les personnes prédisposées et possédant des facteurs favorables à la manifestation du diabète tels que l’excès du poids, l’hypertension artérielle ou chez des gens qui ont des antécédents familiaux diabétiques, a précisé le conférencier.
Le programme du séminaire prévoit plusieurs communications orales et affichées en relation avec le thème retenu dont « Peut-on prévenir les maladies chroniques par l’alimentation ? », « Les maladies cardiovasculaires », « L’HTA (hypertension artérielle) en Algérie, un vrai problème de santé publique » et « La BPCO (broncho-pneumopathie chronique obstructive) en Algérie ».