Livres scolaires et universitaires,La quantité en attendant la qualité

Livres scolaires et universitaires,La quantité en attendant la qualité

Souvent en tête des ventes lors des salons, le livre parascolaire et universitaire semble avoir les faveurs du grand public. Universitaires et parents d’élèves scolarisés apportent chaque année la preuve d’un besoin grandissant.

Les bilans des derniers salons du livre sont sans appel : l’engouement pour les ouvrages universitaires et le livre parascolaire se confirme. A la recherche d’ouvrages pour approfondir leurs études pour les premiers et de soutien pour les seconds, ils sont nombreux à arpenter les stands du Salon du livre pour tenter d’y trouver l’objet de leurs recherches. Qu’y trouveront- ils cette année ? La qualité sera-t-elle au rendez-vous ? Un avant-goût a déjà été donné pour le livre scolaire. Tous les efforts que le ministère de l’Education dit déployer pour améliorer la qualité du livre ne semblent pas satisfaire parents et enseignants. Beaucoup de lacunes continuent à être signalées. Le livre de la seconde année primaire de mathématiques, pour ne citer que celui-là, a été montré du doigt par les enseignants et par les parents. Mais ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. Et pourtant, en confiant l’édition des livres à l’ONPS, Benbouzid justifiait cette décision par la nécessité de proposer des livres en quantité et en qualité. Plusieurs années plus tard, force est de constater que le défi de la quantité a été relevé, mais le chemin pour la qualité risque d’être encore laborieux. L’ONPS a produit au titre de cette année scolaire près de 60 millions de manuels, assurant ainsi un manuel pour chaque élève. La production d’avant la réforme avait été fixée à 30 millions de livres seulement, soit un livre pour deux élèves. Depuis le début de la mise en œuvre de cette dernière, 163 nouveaux manuels ont été élaborés, revus et homologués, ce qui représente une production cumulée de 350 millions de manuels scolaires. Une production que «si on continue avec le privé, on n’arrivera pas à instaurer la réforme ; or, on n’a pas le temps, et seul l’ONPS a les capacités de réaliser ces manuels en un temps record. Cependant, les éditeurs privés seront sollicités pour l’impression», affirmait le ministre de l’époque. Des propos qui n’avaient évidemment pas été du goût des éditeurs privés qui, écartés du processus d’édition, se défendaient de gêner la mise en place de la réforme. Au niveau de la publication universitaire, c’est l’OPU qui est en charge de l’édition et de l’impression des publications, ouvrages, revues, documents et tous autres supports pédagogiques et didactiques au profit des institutions universitaires «à des coûts très étudiés qui les rendent accessibles à toutes les couches sociales de la communauté universitaire». A travers ses nombreux points de vente, l’OPU met à la disposition des universitaires des ouvrages dans plusieurs disciplines. La qualité n’est pas toujours au rendez-vous mais les prix sont jugés abordables par la communauté universitaire qui, comme chaque année, sera certainement nombreuse à sillonner les stands du Salon du livre.



N. I.