Tout porte à croire que le programme du président de la République portant réalisation de 100 locaux professionnels dans chaque commune est en train d’incarner tous les aspects de l’échec dans la gestion de ce projet qui vraisemblablement a été conçu et lancé sans aucune étude de faisabilité au préalable. L’état des 30 locaux professionnels réalisés à l’USTO confirme encore une fois cette thèse d’échec dont la responsabilité est sans doute partagée.
Cette situation livre une autre conclusion, à savoir l’absence de suivi de l’opération, une fois les locaux livrés mais non encore distribués. Le cas de ces 30 locaux réalisés il y a 06 ans à l’USTO au profit de la commune de Bir El Djir et qui se sont transformés en un véritable foyer pour les dealers.
Pire encore, la structure abritant ces locaux est envahie par les herbes sauvages dont la hauteur a dépassé le mètre, cela veut dire que les responsables en charge de ce dossier n’ont pas mis les pieds dans ce site depuis au moins 02 ans!!
Et pourtant, ce projet comme le cas de ses semblables dans les autres communes ont consommé des milliards de dinars. Selon l’un des riverains, ces locaux ont été réalisés sur une assiette presque isolée, située à près de 300 mètres de la zone habitable et à 500 mètres de l’accès à une cité universitaire.
Ce qui est bizarre dans ce programme à l’USTO, selon notre interlocuteur, réside dans le fait que, contrairement aux locaux réalisés dans les autres communes, celui-ci n’a pas été vandalisé ou détérioré, à l’exception des portes de certains locaux qui ont été cassées.
«Mais en revanche, dira-t-il, c’est devenu un véritable foyer d’accueil pour de nombreux dealers qui s’adonnent à la consommation de drogue ou d’alcool ou encore un lieu de débauche.»
Il y a lieu de souligner que les responsables de la wilaya dont l’ex wali, ont à maintes reprises expliqué que ces locaux étaient destinés aux chômeurs titulaires d’un métier professionnel ou artisanal.
Ces directives n’ont vraisemblablement pas été respectées, étant donné que ces locaux demeurent inoccupés et des milliers de jeunes titulaires de diplômes universitaires ou ceux de la formation professionnelle rêvent d’une telle opportunité.
Plus grave, des dizaines de locaux réalisés dans le cadre de ce programme et livrés sont dans un état lamentable et certains sont carrément à l’abandon. Les seuls ayant été utilisés, ont été détournés de leur vocation initiale ou transformés en lieux d’habitation.
Redouane Glouch