Livre / Edition algérienne : Un nouveau souffle

Livre / Edition algérienne : Un nouveau souffle

Initiative n Le Centre national du livre algérien franchit un grand pas dans le domaine de la coopération culturelle avec la France.

L’Algérie et la France continuent d’approfondir leur coopération culturelle, notamment dans le domaine du livre.

Rappelons qu’en 2014, une convention de coopération a été signée entre la Bibliothèque nationale d’Algérie et la Bibliothèque nationale de France. Cet accord concernait les domaines de l’informatisation, de la conservation et de la numérisation des collections.

Notons qu’un autre accord a également été passé entre le Centre national du livre algérien (CNL) et son homologue français. Cet accord, nouveau chapitre de la coopération algéro-française, stipule un cycle de formation aux métiers de la traduction.

Cette formation, selon Hassen Bendif, directeur du CNL, est destiné à dix jeunes traducteurs, chacun d’eux devant avoir «publié au moins un ouvrage (ou un texte dans une revue) traduit, et relevant de littérature, d’histoire, des sciences humaines ou encore de philosophie». Les dix traducteurs sélectionnés seront pris en charge, selon le directeur du CNL, «par des traducteurs professionnels, des encadreurs qui sont, par ailleurs, universitaires, professeurs ou encore auteurs, ayant déjà écrit et traduit».

Précisons que cet accord constitue le début d’une série d’autres accords. En effet, les termes de la coopération concernent d’autres éléments de la chaîne du livre en Algérie. Il s’agit, outre la traduction, la formation des libraires mais aussi l’aide aux maisons d’édition et aux distributeurs. Concernant le premier élément du partenariat, à savoir la traduction qui est une réponse à la situation actuelle, celle marquée par les difficultés que rencontrent les maisons d’édition pour trouver des traducteurs compétents, Hassen Bendif dira : «Le problème aujourd’hui est la situation du métier de traducteur. Nous avons des personnes très compétentes, mais elles ne sont pas suffisamment nombreuses étant donné la masse des œuvres à traduire, alors que la traduction est, à mon sens, le meilleur moyen de transmettre sa culture.

Et que pareillement, il n’est pas possible d’accéder à ce qui se produit, sur les plans littéraires, mais aussi scientifiques et plus globalement intellectuels si l’on ne de dispose pas de traducteur de qualité.» Ce programme s’étalera sur une durée d’une année sous la forme de dix ateliers, soit un atelier par mois, et qui se conclura d’une part par un séjour en France avec des rencontres professionnelles pour les jeunes traducteurs et d’autre part par la publication du recueil de textes sur lequel les jeunes auront travaillé. Le Centre national du livre algérien, qui «a pour mission d’encourager tous les modes d’expression littéraire et prendre toutes les mesures de nature à faciliter la diffusion des œuvres littéraires quelles que soient les formes qu’elles peuvent revêtir», a donc franchi un grand pas dans le domaine de la coopération culturelle avec la France.

Un appel est alors lancé par les CNL des deux pays à destination des jeunes traducteurs (arabe-français, français-arabe) pour ce cycle de formation. Les personnes intéressées ont jusqu’au 30 mars prochain pour déposer leur dossier (celui-ci comporte, en plus d’un curriculum vitae précisant la liste des traductions publiées par le candidat, une lettre de motivation et deux exemplaires du dernier texte publié) auprès du CNL, situé au boulevard Frantz-Fanon à Alger.