Les saisons estivales à l’ouest du pays se succèdent et se caractérisent annuellement par des rushs d’estivants de plus en plus importants sans pour autant enregistrer d’amélioration notable en termes d’infrastructures d’accueil.
En effet, le littoral Ouest, 27 ans après avoir créé les neuf zones d’extension touristiques (ZET) en l’occurrence «Madagh I et II, Cap Blanc, Cap Falcon, Ain Franine, Kristel, Cap Carbon, Mers El Hadjadj et les Andalouses», reste à ce jour sans Plan de Développement et d’Aménagement Urbain (PDAU). Certaines d’entre-elles ont été envahies par les constructions et les extensions illicites et le bétonnage intempestif.
Le meilleur exemple demeure incontestablement la ZET de Cap Carbon à Arzew qui d’ailleurs sera, selon nos sources, déclassée car envahie totalement par une urbanisation anarchique et incontrôlée. L’on saura qu’une commission interministérielle s’était déplacée sur place et aurait constaté que 99% des terrains ont été occupés. Il ne restait plus d’assiettes foncières susceptibles d’accueillir un quelconque projet touristique.
Ceci étant dit, les réserves foncières à travers le littoral Ouest sont estimées à 1 700 hectares, mais restent, selon nos sources, « à la merci des prédateurs du foncier si aucune mesure urgente n’est prise».

A la fin de l’année 2014, la direction du tourisme avait lancée deux études d’aménagement des zones d’Ain Franine et de Mers El Hadjadj, pour un montant estimé à 6,6 millions de dinars, confiées à l’Agence nationale du développement du tourisme. La troisième phase des deux études a été bouclée et le dossier se trouve actuellement au niveau de l’APW d’Oran pour sa validation.
L’on apprendra, une fois les accords de l’APW et du ministère du tourisme acquis, débutera alors l’opération de la réalisation des cahiers des charges, du lancement des avis d’appel d’offres pour l’investissement, etc.,… ce qui mettra définitivement ses deux zones à l’abri des convoitises.
Saou Boudjemâa