L’Italienne Maria Sandra Mariani, enlevée le 2 février 2011 en Algérie, a été libérée et se trouve désormais en sécurité à Ouagadougou, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Maria Sandra Mariani est libre. Je viens d’informer sa famille, a indiqué le ministre italien des Affaires étrangères Giulio Terzi dans un communiqué. Je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à cette issue positive, a-t-il ajouté.
L’ex-otage se trouve désormais en sécurité à Ouagadougou, a appris l’AFP de source sécuritaire dans la capitale du Burkina Faso.
L’otage italienne a été libérée. On vient d’arriver. Elle est là, elle est en sécurité dans un hôtel. Elle se porte bien malgré le choc lié à ce qu’elle a vécu, a déclaré à l’AFP un haut responsable sécuritaire burkinabè généralement impliqué dans les négociations pour la libération d’otages.
Elle part probablement ce soir sur l’Italie, a ajouté cette source soulignant qu’aucun officiel ni parents n’était à Ouagadougou, sauf des éléments du service de renseignement avec qui nous sommes, a ajouté la source.
En Italie, le père de l’ex-otage a fondu en larmes en apprenant la nouvelle, et les parlementaires ont interrompu leurs travaux pour l’applaudir, ont rapporté les media.
Maria Sandra Mariani, 53 ans, avait été kidnappée dans la région d’Ilidina, près de la ville de Djanet, dans le sud-est de l’Algérie où elle était déjà venue à plusieurs reprises et voyageait en compagnie d’un chauffeur et d’un guide.
Les deux hommes avaient été libérés peu après. Le 18 février, elle avait affirmé être entre les mains d’Aqmi, dans un enregistrement audio diffusé par la chaîne de télévision Al-Arabiya basée à Dubaï.
Selon des sources concordantes, elle était détenue par lunité combattante (katiba) dAqmi dirigée par Abou Zeid, l’un des chefs de lorganisation considéré comme brutal.
Ce dernier est tenu pour responsable dune série denlèvements, dont celui du Britannique Edwin Dyer exécuté en juin 2009, et de ceux de cinq Français, dun Malgache et dun Togolais, dans le nord du Niger, en septembre 2010.
Trois de ces sept otages, une Française, le Malgache et le Togolais, avaient été libérés fin février.
Une nouvelle preuve de vie de l’otage avait été montrée le 21 juillet à Bamako à un journaliste de l’AFP par une source proche de la médiation.
Sur ces images, l’otage, qui ne parlait pas, était assise sur le sable, portant un voile et avec les yeux légèrement floutés. Vêtue dune djellaba rose, elle avait les deux mains croisées. Derrière elle, pointaient les extrémités de trois fusils, sans qu’on puisse voir les hommes qui tenaient ces armes.