L’Italie, confrontée à un pic de sa consommation en électricité dû à la vague de froid, se trouve parallèlement sujette à la baisse des livraisons de gaz décidée par le russe Gazprom.
Ainsi, le ministère du Développement économique, Corrado Passera, orchestre un plan d’urgence pour gérer l’état d’alerte et prévoit une augmentation des importations de gaz en provenance d’Algérie.
L’opérateur italien Snam Rete Gas signalait que les livraisons de gaz russe à l’Italie avaient dernièrement baissé de 20-30%, selon les informations rapportées par un réseau méditerranéen spécialisé en économie.
La situation « critique » de l’approvisionnement en gaz secoue le ministre qui annonce la mise en place de mesures visant à « gérer l’état d’alerte de manière à optimiser l’utilisation du gaz stocké, de la production nationale et de l’importation d’autres sources » par le comité pour la surveillance et l’urgence gaz.
Parmi ces dispositions d’urgence, l’activation de centrales électriques à huile combustible permettant de contenir la consommation de gaz à usage thermoélectrique et la réduction de fournitures de gaz vers certaines entreprises.
Rome augmente également les volumes importés via le gazoduc transméditerranéen Enrico Mattei et compense ainsi en accélérant les livraisons à partir de l’Algérie. Ainsi, le pays devient le premier fournisseur de l’Italie en couvrant 37% (la couverture était de 32% précédemment) des besoins de ce pays en gaz contre près de 29% pour la Russie.
La question est posée ainsi du côté de Sonatrach en termes d’augmentation des capacités de production de gaz pour répondre à la demande italienne dans les délais voulus. Le comité pour la surveillance et l’urgence gaz a été à nouveau convoqué le 7 février dernier pour faire face à de nouvelles donnes et à la vaque de froid qui persiste encore dans le vieux continent et dans le reste du monde.
Meziane Atmani
