L’Italie et l’Angleterre étaient très chaudes !

L’Italie et l’Angleterre étaient très chaudes !

L’Italie a battu l’Angleterre (2-1) dans la chaleur de l’Arena Amazonia de Manaus, mais la température n’a pas gâché le spectacle. Des occasions, du rythme, des buts et deux équipes séduisantes : si les Italiens ont su se montrer plus réalistes, l’Angleterre n’a pas démérité.

A ceux qui fronçaient les sourcils devant cette idée saugrenue d’organiser des matches au milieu de la jungle amazonienne, Anglais et Italiens (2-1) ont apporté une réponse claire, samedi soir : on peut très bien jouer au foot à Manaus, même s’il y fait vraiment chaud et même si la pelouse, repeinte pour l’occasion, n’était pas franchement impeccable. Mais le décor a peu compté, au final, totalement éclipsé par la qualité du spectacle, un match superbe où tout le monde a joué pour gagner jusqu’au bout de la soirée, malgré la fatigue, malgré la sueur qui collait au front dans la moiteur de l’air.

L’Angleterre a plutôt séduit :

A la fin, c’est l’Italie qui a gagné, mais l’Angleterre, qui s’avançait dans cette Coupe du monde avec pas mal d’interrogations, a plutôt séduit, elle aussi. Elle avait mieux entamé la rencontre, d’ailleurs, rapidement dangereuse sur ses points forts, la vitesse et les mouvements de ses joueurs offensifs. Roy Hodgson a rajeuni la troupe, depuis 2012, et la défense italienne a pu constater la parfaite santé de Sterling, qui est passé balle au pied à peu près à chaque fois qu’il a essayé. Mais, au fil d’un début de match largement dominé, l’Angleterre a manqué l’occasion d’ouvrir le score, malgré les frappes de Sterling (4e) et de Henderson (6e), pour la première parade de Salvatore Sirigu. Titulaire à cause du forfait de Buffon, touché à la cheville la veille au soir, le gardien parisien a réussi un match impeccable, vite rassurant dans ses sorties et parfait sur sa ligne.

Claudio Marchisio a ouvert le score pour l’Italie contre l’Angleterre. (Reuters)

Il valait mieux qu’il soit vaillant, d’ailleurs, parce que l’Italie a pas mal tangué en défense, dans un secteur rafistolé après la blessure de De Sciglio. Prandelli avait choisi de compter sur Paletta, dans l’axe, et de faire glisser Chiellini à gauche, mais ce n’était pas l’idée de l’année, tellement l’Italo-Argentin a ramé, déposé sur chaque accélération adverse. Mais De Rossi a bien aidé, Pirlo a soigné la géométrie de son jeu long et Marchisio a fini par trouver l’ouverture, sur une frappe tendue des 20 mètres. Deux minutes plus tard, les Anglais avaient égalisé, et c’était plutôt mérité, dans une première période équilibrée : au bout d’un contre rapide, Rooney centrait pour Sturridge, qui reprenait au deuxième poteau (sous le nez de Paletta, bien sûr).

Pirlo, le dernier éclair :

Dans ces conditions extrêmes, où les corps commençaient à fatiguer, l’équipe qui prendrait l’avantage réussirait un joli coup et c’est l’Italie qui a mieux géré le scénario. Elle avait poussé en fin de première période, quand un lob de Balotelli était sauvé sur sa ligne par Jagielka, puis quand le poteau repoussait la frappe de l’excellent Candreva. Elle allait prendre l’avantage au retour des vestiaires, après un superbe numéro de Candreva qui centrait pour la tête de Balotelli. L’affaire n’était plus la même, alors : Thiago Motta remplaçait un Verratti discret et la consigne était claire, pour l’Italie, garder le ballon et faire courir les Anglais. A bout de forces, ils ont continué à essayer, et Rooney aurait pu égaliser. Mais le match se concluait sur un superbe coup franc de Pirlo sur la barre transversale, dernier éclair d’une soirée magnifique.