Le gouvernement italien a annoncé ce dimanche qu’une intervention militaire internationale était devenue « urgente ». L’Italie se déclare prêt à envoyer des soldats dans le pays.
Les événements s’accélèrent sur la Libye. Après l’intervention aérienne égyptienne, l’Italie se dit prête à envoyer des troupes sur le sol libyen. Le ministre de la Défense italien, Roberta Pinotti, a indiqué ce dimanche que « l’Italie est prête à guider en Libye une coalition de pays de la région, européens et de l’Afrique du Nord, pour arrêter la progression du califat qui est parvenu à 350 km de nos côtes ». L’annonce a été faite dans une interview au journal Il Messaggero.
« Si, en Afghanistan, nous avons envoyé jusqu’à 5 000 hommes, dans un pays comme la Libye qui nous concerne de bien plus près et où le risque de dégradation est bien plus préoccupant pour l’Italie, notre mission peut être significative et consistante, aussi en ce qui concerne les effectifs », a précisé la ministre, insistant sur l’urgence de la situation.
Roberta Pinotti évoque le risque « imminent » que fait courir l’Etat islamique. « Mais nous voulons nous coordonner avec d’autres dans un système de légalité internationale », a néanmoins déclaré la ministre, tempérant quelques peu les propos guerriers formulés dans cette interview.
Le président du Conseil Matteo Renzi avait appelé la communauté internationale, ce samedi à la télévision italienne, à se déployer massivement en Libye : « Nous avons dit à l’Europe et à la communauté internationale que nous devons cesser de dormir. Il faut une mission plus forte de l’ONU. L’Italie est prête, dans le cadre d’une mission ONU, à remplir son rôle pour défendre une idée de la liberté dans la région méditerranéenne ».
Les Italiens font face actuellement à une émigration de masse venue de Libye. Ce week-end un milier de migrants ont été sauvés en plein mer entre Lampedusa et les eaux libyennes. La situation instable dans ce pays renforce sans doute les filières de l’émigration clandestine. Autre fait à retenir : l’intervention militaire de l’aviation égyptienne lundi matin contre des positions de l’Etat islamique en Libye. Les déclarations du gouvernement italien renforce rejoint celle de la France et de l’Egypte tous deux favorables à une intervention militaire.
En attendant, de l’autre côté des frontières, l’Algérie tente de contenir toute éventuelle intervention militaire internationale. Un semblant de dialogue a bien débuté dans le sud libyen. Sans grande avancéée majeure.
Sofiane Ayache/afrik.com
