L’Italie adopte un nouveau plan de rigueur pour l’équilibre budgétaire,Récupération de 45 milliards d’euros sur deux ans

L’Italie adopte un nouveau plan de rigueur pour l’équilibre budgétaire,Récupération de 45 milliards d’euros sur deux ans

Le nouveau plan de rigueur, dont le gouvernement italien compte adopter, permettra de récupérer 45 milliards d’euros en deux ans afin d’atteindre l’équilibre budgétaire dès 2013, a indiqué, vendredi, le chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, lors d’une rencontre avec les partenaires sociaux à Rome.

Selon des participants à la rencontre, Berlusconi a affirmé que les mesures comprendraient pour la première fois une «taxe de solidarité» sur les revenus les plus élevés.

Berlusconi s’était dit, ces derniers jours, opposé à une hausse de la fiscalité mais, selon les commentateurs, il a dû s’y résoudre sous pression de son allié crucial, la Ligue du Nord.

L’idée d’une «contribution de solidarité» qui pourrait être de 5% pour les revenus supérieurs à 90 000 euros et de 10% pour ceux de plus de 150 000 euros figurait parmi les hypothèses annoncées par la presse.

Le chef du gouvernement italien a aussi souligné l’intention des autorités de «tailler dans les coûts de la politique», dans une allusion à une demande pressante de l’opinion publique, furieuse des privilèges de «la caste» comme est, désormais, surnommée la classe politique.

Il a annoncé une quinzaine de mesures pour économiser 8,5 milliards d’euros en deux ans sur le fonctionnement de l’Etat.

Le ministre de l’Economie, Giulio Tremonti, a indiqué que le gouvernement entend «réduire le nombre de provinces» et «regrouper les communes» les plus petites.

Les nouvelles mesures d’austérité, jusqu’à présent chiffrées au maximum à 30 milliards d’euros, viendront s’ajouter à un plan de rigueur de 48 milliards d’euros sur trois ans adopté par le Parlement à la mi-juillet.

L’Italie, troisième économie de la zone euro, a été rattrapée la semaine dernière par la crise de la dette euro quand ses taux obligataires ont bondi à des records, renchérissant considérablement le coût du remboursement de son énorme dette (120% du PIB).

La Banque centrale européenne intervenait en rachetant en début de semaine des titres d’Etat italiens, ce qui a permis une détente des taux. Mais la BCE a exigé en retour l’adoption par l’Italie de nouvelles mesures d’austérité, énumérées dans une lettre «secrète» à Berlusconi.