Touché comme tous les autres partis par une vague de protestations à propos des listes électorales, avec à la clé des menaces de boycott, le Front des forces socialistes (FFS) d’Aït Ahmed cède à la pression des militants. 3 listes et non des moindres ont en effet été touchées par de profonds remaniements au niveau des classements des candidats, avons-nous appris de sources proches du parti.
Il s’agit de la liste de Tizi Ouzou, conduite toujours par Rachid Halet, proche collaborateur d’Aït Ahmed, de celle de Béjaïa pilotée par l’enseignant universitaire Arezki Derguini, ainsi que celle de Bouira, amplement contestée, conduite finalement par l’enseignant Ahmed Batatache. Nous apprenons également que la liste de la wilaya de Bordj Bou Arréridj sera conduite par une femme, Houani ismahane en l’occurrence, secondée par Abbès Abdelhamid, un syndicaliste connu activant au sein du SNAPAP. Si les candidats têtes de liste n’ont pas été «inquiétés» car faisant généralement consensus,
c’est plutôt le classement des autres candidats, dénoncé vertement dans les wilayas citées ci-dessus qui est chamboulé pour attiser la colère et éviter par là même que des militants ou carrément des fédérations entières appellent au boycott, ce qui brouillerait amplement les cartes du FFS, décidé cette fois à ne pas faire «uniquement» de la figuration. Notre source ne précisera toutefois pas quels sont les candidats «remontés ou relégués» au classement définitif.
Une chose est sûre, plusieurs noms ont été contestés dans ces wilayas mais aussi à Alger, ou encore à Boumerdès. Si la direction du FFS affirme que la contestation provient essentiellement des militants figurant sur les listes, les accablant dans la foulée de n’avoir pas respecté la charte de l’élu qu’ils avaient signée au préalable, et qui stipule que le choix du classement des candidats est du seul ressort de la commission de validation, il n’en demeure pas moins que les militants qui ont fait le déplacement au siège d’Alger sont venus pour contester des «noms», dont certains sont pour eux «des étrangers» au parti.
Le fait de procéder à «un remaniement», comme nous l’avons prévu dans l’une de nos précédentes éditions, est un signe que le FFS a cédé à la pression de ses militants, même s’il n’a apparemment pas profondément chamboulé ses plans.
Saïd Mekla