Liste des produits interdits à l’importation : Benmeradi tire un bilan positif

Liste des produits interdits à l’importation : Benmeradi tire un bilan positif

Le déficit de la balance commerciale a enregistré un net recul, passant de 2,3 milliards de dollars en 2017 à 100 millions de dollars…

La facture a sensiblement chuté. La liste des produits interdits à l’importation a permis à l’Etat de faire des économies considérables. «Le déficit de la balance commerciale a enregistré un net recul, passant de 2,3 milliards de dollars en 2017 à 100 millions de dollars durant les deux derniers mois», a proprement avancé le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi. Lors de sa réponse, aux préoccupations des députés, le ministre a rappelé que la balance commerciale a enregistré un déficit durant les trois dernières années, ce qui a poussé le gouvernement à chercher des solutions.

Il a reconnu ouvertement que l’application de la liste des produits interdits à l’importation a donné des résultats satisfaisants, tout en assurant l’engagement de l’Etat à poursuivre sans relâche cette politique. Grâce à l’interdiction de l’importation de certains produits, le ministre a indiqué que la couverture des besoins du marché en produits locaux s’est améliorée, tout en restant insuffisante. Selon lui, la couverture des importations par rapport aux exportations est passée de 71% en janvier et février 2017 à 99% durant la même période en 2018. Benmeradi a justifié l’augmentation des taxes sur les produits importés, par les dispositions introduites dans la loi de finances 2018, par le souci de protéger la production nationale. Il a affirmé que le secteur de l’industrie occupe la plus grande part des importations avec 70% des importations constituées principalement d’équipements de production, qui vise à augmenter la couverture de la demande nationale en produits locaux. Sur les produits agricoles, le ministre a avoué clairement la difficulté de les contrôler. «Il y a des échanges en dehors des pratiques légales et des marchés», a-t-il reconnu en précisant que son département a pris des mesures pour sensibiliser davantage les producteurs.

Au sujet du contrôle du commerce informel, une question vivement soulevée par les députés, le premier responsable du secteur a fait savoir que son département a procédé à la fermeture de 1 000 marchés parallèles et l’intégration de 60 000 commerçants dans les marchés réguliers. Benmeradi a développé les grands axes des deux projets portant sur l’organisation des activités commerciales et la protection du consommateur.

Sur le sujet relatif à la contrefaçon, le ministre a fait part de l’absence d’un cadre juridique qui permet aux agents de contrôle de procéder à la saisie des produits en cas de soupçons. «Ce projet de loi autorise justement les agents de contrôle et des douanes à saisir les marchandises en cas de doute sur la conformité des produits», a précisé le ministre. Il a cité le fait que 25 laboratoires de contrôle de la qualité soient opérationnels et que 18.000 analyses soient effectuées chaque année. Le ministre a également annoncé que 17 décrets exécutifs ont été publiés et que 15 autres sont en cours d’étude, portant sur l’étiquetage. Benmeradi a complètement éludé le sujet des voitures, objet de polémique, qui a été vivement soulevé par les députés lors des débats. Répondant au sujet de registre du commerce fantôme, le ministre a soutenu que la création d’un portail électronique du registre du commerce va mettre un terme aux dépassements et aux falsifications. Hier, plusieurs intervenants ont appelé à l’application des lois sur les grands commerçants et les importateurs. «Au lieu de harceler les petits commerçants, il faut s’attaquer à la mafia de l’importation et de l’informel», a soutenu Djamel Baloul, député du FFS. Hassina Zedam, élue des indépendants, a également dénoncé les taxes et les infractions imposées aux petits commerçants, poussant certains d’entre eux à baisser rideau alors que de grands opérateurs dans le commerce, poursuit-elle, bénéficient de crédits et d’exonérations fiscales

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