Liste des citoyens libres (LCL) à Béjaïa: A « Nous barrerons la route aux partis alibis »

Liste des citoyens libres (LCL) à Béjaïa: A « Nous barrerons la route aux partis alibis »

Hamid Ferhat annonce la couleur qui présage de chaudes empoignades entre les différentes listes.

«Le budget de la pénétrante autoroutière de Béjaïa est amputé de 70 milliards de dinars», a indiqué hier, le chef de file de la liste indépendante, «liste des citoyens libres», Hamid Ferhat et ce, ajoute-t-il sans qu’ «aucun député n’ait bougé le petit doigt». Une sentence qui annonce la couleur de ce que sera le discours de cette liste composée d’élus locaux et autres cadres de la wilaya de Béjaïa lors de la campagne électorale officielle portant législatives du 4 mai, qui s’ouvre ce dimanche.

Evoquant la situation générale du pays et particulièrement celle de la wilaya de Béjaïa, Hamid Ferhat annonce la couleur qui présage de chaudes empoignades entre les différentes listes. N’épargnant ni le pouvoir ni la classe politique, cet ex-président de l’APW de Béjaïa passe à l’offensive, dressant d’emblée un constat des plus amers tant au plan national que local.

«Le pouvoir excelle dans la provocation… pour tétaniser toute dynamique de changement et trouve sa force dans la faiblesse, la lâcheté et la soumission du semblant de classe politique», déclare-t-il non sans tomber à bras raccourcis sur «l’élite politique» accusée de «plus grand obstacle au changement vu sa complaisance face à la gravité de la situation».

«La seule et unique façon d’imposer le changement est la mobilisation autonome», dit-il comme pour expliquer le choix d’une liste indépendante, autonome du pouvoir, mais également des partis politiques, qui aurait pu constituer un cadre d’expression s’ils avaient préservé leur autonomie. «Ils sont tous domestiqués et évoluent dans le giron du pouvoir», souligne-t-il.

«Nous avons décidé de ne pas laisser la voie libre au pouvoir et autres partis alibis», soutient Hamid Ferhat avant de revenir en détail sur la situation économique de la région, qui voit «tous ses projets structurants gelés» et «un silence assourdissant des représentants de la population», qui au demeurant, «ne savent même pas ce qui se trame contre leur localité».

«Il est tant que la population se réapproprie le pays en l’arrachant pacifiquement aux maffieux et autres criminels», propose-t-il. Pour cela, la liste des citoyens libres s’engage à unir ses forces avec d’autres listes indépendantes pour imposer un changement en dehors de la sphère partisane.

Sur le plan local, le chef de file de cette liste ne s’est pas montré tendre avec les députés sortants, toutes couleurs politiques confondues. Mettant sur son compte de nombreux projets structurants arrachés sous son règne à l’APW de Béjaïa, Hamid Ferhat constate amèrement un recul significatif en matière de réalisations, qui «a amené aujourd’hui l’écrasante majorité des citoyens à entrer en dissidence avec le pouvoir en place» et que «la simple évocation du mot député suffirait pour résumer la corruption, l’opportunisme, l’incompétence, la «chita», la «hogra» et tous les maux qu’endure la société», lâche-t-il.

Le conférencier, fort de son expérience en matière de gestion locale, regrette amèrement «l’exclusion de la wilaya des différents schémas de développement territoriaux et sectoriels, inscrits à l’horizon 2030, dont notamment le Snat et le Srat». «Nous nous proposons de lever tous les embargos politiques et économiques, c’est même la raison d’être de la liste des citoyens libres».