L’islamologue Saïd Djabelkhir condamné à 3 ans de prison ferme

L’islamologue Saïd Djabelkhir condamné à 3 ans de prison ferme

Le juge près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a prononcé aujourd’hui, jeudi, une condamnation à 3 ans de prison ferme assorti d’une amende de 50 000 Da, à l’encontre de  Saïd Djabelkhir.

Le verdict est tombé aujourd’hui, 22 Avril 2021, dans le procès de l’islamologue Saïd Djabelkhir, le juge a prononcé une condamnation à 3 ans de prison ferme assorti d’une amende de 50 000 Da.

Le spécialiste en jurisprudence de la Charia islamique, Saïd Djabelkhir est poursuivi pour “offense à l’Islam”.

Le procureur avait requis l’application de la loi

La semaine dernière, le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) avait requis,  l’application de la loi dans l’affaire de l’universitaire Saïd Djabelkhir.

Pour rappel, la plainte avait été déposée contre Saïd Djabelkhir par un enseignant universitaire spécialiste en sécurité électronique à l’université de Sidi Belabes.

Amnesty réagit

L’Organisation non gouvernementale Amnesty International a dénoncé vigoureusement ce jeudi la condamnation de Said Djabelkheir, un islamologue reconnu, à trois ans de prison pour avoir « offensé » l’islam dans des publications qu’il a publiées sur Facebook.

En effet, dans un communiqué rendu public ce jeudi après-midi, l’organisation a jugé que cette condamnation comme « une régression effrayante pour la liberté d’expression en Algérie ».

Amna Guellali, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International, a déclaré, « Il est scandaleux que Said Djabelkhir soit condamné à trois ans de prison simplement pour avoir exprimé son opinion sur des textes religieux. Punir quelqu’un pour son analyse des doctrines religieuses est une violation flagrante des droits à la liberté d’expression et à la liberté de religion – même si les commentaires sont jugés offensants par d’autres. »

Amnesty inetnationa a ajouté, « Les tribunaux algériens n’ont pas à juger les croyances et les opinions religieuses des individus. La condamnation de Djabelkhir doit être annulée immédiatement. Toute disposition du code pénal algérien qui criminalise le droit à la liberté d’expression, d’opinion ou de croyance doit être abrogée de toute urgence. »