L’islamiste Abdallah Djaballah, fondateur du mouvement Ennahda, a évoqué le «renouveau islamique» en lançant vendredi à Alger devant 5000 personnes les travaux du congrès constitutif de son parti, le Front pour la justice et le développement (FJD).
Le FJD fait partie des 17 nouvelles organisations politiques autorisés à tenir leurs congrès constitutifs alors que des élections législatives ont été fixées au 10 mai prochain et que le nombre de députés va passer de 389 à 462.
Le Secrétaire général du Front de Libération nationale (FLN- parti présidentiel) et le chef de file du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste) qui a quatre ministres au gouvernement étaient présents, ainsi que des militants venus de tout pays scandant des slogans en arabe comme «Djaballah, le courageux, les principes ne se vendent pas».
Les femmes, près de 500 dans la salle, avaient leurs gradins et leur entrée à part, même si le leader du parti a déclaré que la religion leurs (les femmes) accordait tous les droits et que seuls les us et coutumes les pénalisaient.
M. Djaballah, candidat à l’élection présidentielle en 1999 et en 2004, a évoqué le «triptyque sacré » de son parti : «Islam-Nation-Peuple». «Notre politique, programme et actions seront au service de la religion, de la nation et du peuple» a-t-il dit précisant que «le Front (FJD) est constitué des fondateurs du renouveau islamique dans ce pays».
Après des différends avec ses partisans, M. Djeballah avait quitté en 2000 le Mouvement Ennahda qu’il avait fondé au début des années 1990. Il avait ensuite créé El Islah (réforme) qu’il a également quitté en raison d’un conflit interne.
Fin janvier, il a affirmé lors d’une conférence de presse que la «plupart des militants d’El Islah et d’Ennahda ont rejoint les rangs du FJD (qui) n’est pas uniquement ouvert aux islamistes, mais également au courant nationaliste».