Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a averti mardi les grandes puissances qu’elles regretteraient toute nouvelle sanction contre son pays, tout en se disant prêt à échanger avec elles son uranium contre du combustible.
«Si quiconque cherche à créer des problèmes à l’Iran, notre réponse ne sera pas comme dans le passé. Nous ferons quelque chose en réponse qui leur fera regretter» l’adoption de sanctions, a indiqué le président ultraconservateur lors d’une conférence de presse à Téhéran.
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a affirmé dimanche à Doha que les Etats-Unis préparaient avec leurs alliés de nouvelles sanctions contre l’Iran pour forcer ce pays à revenir sur ses «décisions provocatrices» dans le domaine nucléaire.
M. Ahmadinejad a ordonné le 7 février le lancement de la production d’uranium (enrichi) à 20%, après le refus iranien d’une proposition de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur l’échange d’uranium, soutenue par les grandes puissances.
La proposition prévoit que l’Iran livre 70% de son uranium faiblement enrichi (3,5%) à la Russie qui sera chargée de l’enrichir à 20% avant sa transformation, en France, en combustible pour le réacteur de recherche médicale de Téhéran.
Mais M. Ahmadinejad a dans le même temps affirmé que «le dossier d’un échange de combustible n’est pas encore clos».
«Nous avons dit que nous procéderions à un échange dans un cadre équitable», a-t-il dit, en soulignant l’exigence iranienne d’un échange simultané.