L’accord sur le nucléaire iranien est formellement conclu
L’accord autour du dossier nucléaire iranien a été formellement conclu mardi à Vienne entre l’Iran et les grandes puissances, a annoncé la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, sur son compte Twitter. Il doit mettre fin à douze ans de tensions.
« Nous avons l’accord », a-t-elle déclaré, soulignant que les négociations étaient « achevées ». Cet accord intervient au terme de 21 mois de pourparlers et au 18e jour de négociations acharnées dans la capitale autrichienne, l’une des plus longs round de ce type depuis un quart de siècle.
Peu auparavant, le président iranien Hassan Rohani avait salué l’annonce de l’accord. « Il montre que l’investissement constructif fonctionne. Avec la résolution de cette crise inutile, de nouveaux horizons se dégagent avec des défis communs pour objectif », a déclaré Hassan Rohani sur Twitter.
Cette annonce intervient au terme de 21 mois de discussions et d’un round final de plus de 17 jours de négociations acharnées pour solder le dossier. L’objectif de l’accord est de garantir que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d’une levée des sanctions internationales qui étouffent l’économie du pays.
Le texte, qui autorise l’Iran à poursuivre son programme nucléaire civil, ouvre la voie à une normalisation des relations économiques et diplomatiques de l’Iran avec la communauté internationale. Cette perspective hérisse Israël et les puissances régionales sunnites au Moyen-Orient.
Embargo maintenu pour 5 ans
L’accord limitera le programme nucléaire de Téhéran pendant au moins dix ans en échange de la suspension progressive des sanctions économiques qui pèsent notamment sur ses exportations pétrolières.
Des sources diplomatiques ont précisé que l’accord prévoyait un maintien pendant cinq ans de l’embargo des Nations unies visant les importations d’armes par l’Iran. Celui qui vise les missiles ne pourra être levé pendant huit ans. Si l’Iran venait à contrevenir aux termes de l’accord, les sanctions économiques pourront être remises en place dans un délai de 65 jours.
La nuit de lundi à mardi a été marquée par une intense activité diplomatique au palais Coburg qui abrite les négociations depuis le 27 juin. A minuit, les ministres des grandes puissances ont participé à une réunion plénière, juste après un nouvel échange entre l’Américain John Kerry et le Russe Sergueï Lavrov, principaux artisans de l’accord.
Jusqu’à la dernière minute
Les négociateurs ont bataillé jusqu’à la dernière minute pour résoudre les derniers « points de désaccord », selon les termes de Josh Earnest, porte-parole du président américain Barack Obama.
Depuis le week-end, tous les acteurs assuraient que l’accord était quasi bouclé, mais que des « décisions politiques » restaient nécessaires. « Aucun accord ne peut être parfait », a rappelé le ministre chinois Wang Yi, revenu spécialement dans la capitale autrichienne pour les dernières heures de la négociation aux côtés de l’ensemble de ses homologues.
Netanyahu condamne
Benjamin Netanyahu a immédiatement qualifié cet accord d’ »erreur historique pour le monde ». Le Premier ministre israélien, qui mène depuis des mois une campagne d’opposition, a estimé que « L’Iran va recevoir des centaines de milliards de dollars qui vont lui permettre de faire fonctionner sa machine de terreur, son agression et son expansion au Moyen-Orient et dans le monde entier ».
10h : La « réunion plénière finale de l’E3/UE3 et de l’Iran aura lieu à 10h30 à l’ONU » à Vienne, a indiqué la porte-parole de l’UE, Catherine Ray, sur son compte Twitter, utilisant la désignation européenne du groupe P5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).
Communiqué commun
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, et la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, devraient ensuite lire un communiqué commun devant la presse.
Cette annonce intervient au terme de 21 mois de discussions et d’un round final de plus de 17 jours de négociations acharnées pour solder le dossier.
L’objectif de l’accord est de garantir que le programme nucléaire iranien ne peut avoir de débouchés militaires, en échange d’une levée des sanctions internationales qui étouffent l’économie du pays.
Le texte, qui autorise l’Iran à poursuivre son programme nucléaire civil, ouvre la voie à une normalisation des relations économiques et diplomatiques de l’Iran avec la communauté internationale. Cette perspective hérisse Israël et les puissances régionales sunnites au Moyen-Orient.(Agences)