L’Iran a rejeté une demande de coopération américaine contre l’EI (Khamenei)

L’Iran a rejeté une demande de coopération américaine contre l’EI (Khamenei)

TEHERAN- Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré lundi que son pays a rejeté une demande de coopération des Etats-Unis contre le groupe extrémiste de l’ »Etat islamique » (EI).

Dès les premiers jours de l’offensive des extrémistes, « les Etats-Unis via leur ambassadeur en Irak ont demandé une coopération contre l’EI. J’ai refusé car ils ont les mains souillées », a déclaré l’ayatollah Khamenei, à la sortie de l’hôpital où il a été opéré de la prostate.

« Le secrétaire d’Etat américain (John Kerry) a également demandé personnellement à (son homologue iranien) Mohammad Javad Zarif et il a refusé », a-t-il ajouté.

Il a estimé que les Etats-Unis cherchaient « un prétexte pour faire en Irak et en Syrie ce qu’ils font au Pakistan, bombarder les endroits qu’ils veulent sans autorisation » du gouvernement pakistanais, en référence aux attaques de drones sur les bases des talibans.

Pays voisin et allié de l’Irak, l’Iran n’a pas été invité à la conférence qui réunit lundi à Paris les représentants d’une vingtaine de pays, notamment les pays arabes du Golfe, pour définir le rôle de chacun dans la coalition internationale

voulue par Washington pour combattre l’ »Etat islamique ». John Kerry a estimé vendredi que la participation de Téhéran à cette conférence « ne serait pas adéquate », notamment en raison, selon lui, de « l’implication de l’Iran en Syrie et ailleurs ».

Cette absence de l’Iran à la conférence a été regrettée par les dirigeants irakiens. Le président Fouad Massoum a affirmé que l’Iran avait fourni des les premiers jours de l’offensive des extrémistes de l’EI une aide humanitaire et militaire à l’Irak et aux Kurdes irakiens.

Pour lutter contre le groupe extrémiste qui a conquis de larges pans de territoire en Irak et des parties en Syrie, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian a prôné le renforcement des gouvernements irakien et syrien.