L’inventeur du moteur de drone “Made in Algeria” implore l’aide du Président

L’inventeur du moteur de drone “Made in Algeria” implore l’aide du Président

Amar Ben Sidhom, un inventeur algérien âgé de 75 ans, lance un appel pressant au président de la République pour obtenir de l’aide afin de concrétiser son projet de moteur de drone révolutionnaire.

M. Ben Sidhom a obtenu un contrat de concession pour son terrain industriel en 2012, après une décision de la commission “Calpiraf” et des études approfondies. Cependant, la concrétisation du projet et l’obtention d’un prêt bancaire sont toujours conditionnés à l’obtention d’un permis de construire et du contrat de concession final.

Dans sa lettre, M. Ben Sidhom souligne “les mesures prises par le président pour promouvoir l’investissement, comme l’octroi d’un contrat de concession en février 2022, après une attente de 10 ans”.

Son moteur, conçu pour remplacer le moteur Rotax, est plus léger, nécessite moins de pièces détachées et peut être installé sur des drones et d’autres aéronefs. Il a d’ailleurs valu à son inventeur une médaille d’argent au Salon international des inventions de Genève en 2010 parmi 750 inventions du monde entier.

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M. Ben Sidhom a salué les initiatives du président visant à créer un plan dédié aux startups et à allouer des fonds à ces projets. Cependant, il déplore le manque de suivi concret. “J’ai rempli plusieurs formulaires pour obtenir le statut d’inventeur, en vain”, explique-t-il.

Du salon international à l’impasse administrative : le combat d’un inventeur algérien

“Mes rêves d’obtenir un financement spécial pour développer un prototype du moteur et le commercialiser à grande échelle ou de contribuer à la fabrication de drones pour le ministère de la Défense nationale se sont évanouis.”

L’inventeur a fourni plus de 4 000 documents et dossiers depuis le début du projet et a investi 30 millions de dinars algériens dans la construction du siège social de l’entreprise. Il a également obtenu deux décisions de l’Agence Algérienne de Promotion de l’Investissement.

Pourtant, il a récemment reçu une demande d’étude d’impact, malgré la soumission d’une étude technico-économique et la présence du projet dans une zone d’activité industrielle, ce qui l’en exempte.

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M. Ben Sidhom critique l’empressement des administrations à blâmer les investisseurs qui tardent à concrétiser leurs projets après l’obtention de terrains industriels, au lieu de les écouter et de comprendre les raisons des retards.

Il espère que la nouvelle commission de recours en matière d’investissement présidée par un conseiller du président permettra de lutter contre la bureaucratie et les obstacles.