L’intersyndicale autonome revient à la protestation Grève nationale et sit-in le 14 février

L’intersyndicale autonome revient à la protestation Grève nationale et sit-in le 14 février

L’Intersyndicale a dénoncé le silence des pouvoirs publics opposés aux différentes correspondances adressées aux hautes autorités du pays concernant les entraves aux libertés syndicales.

Les syndicats autonomes des secteurs de l’administration, de l’éducation et de la santé, ainsi que des secteurs économiques (électricité et gaz) et des postiers qui luttent pour l’aboutissement de trois principaux dossiers, à savoir ceux  relatifs à la retraite, au code du travail et au pouvoir d’achat, ont décidé, hier, de revenir à la protestation.

L’Intersyndicale a ainsi décidé de tenir une grève nationale, le 14 février prochain, et qui s’accompagnera de sit-in devant les sièges des wilayas. Elle a également décidé de prendre part au sit-in devant la Direction générale d’Algérie Poste à Bab-Ezzouar, le 1er février, en signe de solidarité avec les cadres du Syndicat national des postiers (Snap) licenciés, ainsi que d’autres actions (sit-in régionaux et sit-in national) dont les dates seront fixées ultérieurement.

Les membres de l’Intersyndicale autonome présents à la réunion tenue hier au siège national de l’Unpef, à Alger, ont, à l’issue des débats,  dénoncé “le silence des pouvoirs publics opposés aux différentes correspondances adressées, il y a plus d’un mois, aux hautes autorités du pays (président de la République et Premier ministre) s’agissant des entraves aux libertés syndicales et tout ce qui concerne la scène syndicale algérienne. Et, de ce fait, il a été décidé de saisir les instances internationales, notamment le Bureau international du travail (BIT)”, nous a indiqué Messaoud Boudiba, en sa qualité de porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste). En soutenant leurs camarades licenciés du Syndicat des postiers (Snap), qui bien que réhabilités par la justice, leur direction refuse de les réintégrer, les syndicats autonomes ont également dénoncé la répression dont ont fait l’objet les médecins résidents dans l’enceinte hospitalière Mustapha-Pacha au début du mois de janvier, a affirmé, pour sa part, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’enseignement et de la formation (Satef). Les chefs de file des syndicats autonomes ont, en outre, mis en garde contre la privatisation qui est annoncée dans certaines entreprises du secteur d’État, dites “lourdes”, qui “constitue, au regard de l’évasion fiscale, un manque à gagner pour le Trésor et pour la solidarité nationale, puisqu’on ne maîtrise par la fiscalité en Algérie”, comme l’a indiqué Meziane Mériane, le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs d’enseignement technique et secondaire (Snapest). Les membres de l’Intersyndicale autonome ont dénoncé la baisse du pouvoir d’achat suite, notamment, à la loi de finances 2018, en appelant le gouvernement à trouver des mécanismes pour venir en aide à tous les salariés. “Pour moi, un salaire de 100 000 DA est un salaire névralgique. Et celui qui touche 70 000 DA souffre, alors que dira-t-on d’un smicard ? D’où la nécessité pour le gouvernement de trouver des mécanismes pour sauvegarder le pouvoir d’achat, malgré la crise économique”, a encore affirmé notre interlocuteur.

A. R.