Un pas important vient d’être franchi pour la régularisation de la situation professionnelle de milliers d’enseignants contractuels en Algérie. Le dernier numéro du Journal officiel, en date du 12 juin 2025, a publié le décret exécutif officialisant leur intégration dans les établissements publics d’éducation et d’enseignement.
Ce décret exécutif fixe les conditions exceptionnelles d’intégration des enseignants contractuels en poste dans les établissements publics, mettant ainsi fin à une incertitude administrative et sociale qui a duré plusieurs années.
La mesure concerne les enseignants contractuels en activité à la date du 23 mars 2025, répondant aux critères d’accès à la fonction publique et exerçant dans les spécialités prévues par la réglementation en vigueur.
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Un cadre clair pour l’intégration progressive
Selon le décret, deux grandes catégories d’enseignants contractuels sont concernées :
Ceux en poste au 23 mars 2025 remplissant toutes les conditions requises.
Ceux qui, en plus des conditions susmentionnées, ont été recrutés sur des postes budgétaires vacants, et qui ont accompli la durée légale de service dans les grades correspondant à leurs diplômes initiaux.
Les enseignants intégrés dans le cadre de ce dispositif seront nommés en qualité de stagiaires dans un premier temps, avant d’être confirmés conformément aux procédures en vigueur dans la fonction publique.
Les effets du décret sont rétroactifs, puisque la date d’application a été fixée au 23 mars 2025. Les modalités pratiques de mise en œuvre de cette opération d’intégration seront précisées dans une instruction conjointe à venir, émise par les ministres de l’Éducation, des Finances et de la Fonction publique.
Une réponse aux revendications des enseignants
Cette annonce marque un tournant pour des milliers de contractuels qui attendaient une reconnaissance officielle de leur statut professionnel.
Pour beaucoup, cette décision représente la fin d’une précarité institutionnelle, souvent dénoncée par les syndicats du secteur, et constitue une avancée en matière de justice sociale et de valorisation du corps enseignant.
Si la publication du décret est saluée comme une victoire administrative, les enseignants attendent désormais des garanties de mise en œuvre rapide et transparente.
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Les regards sont tournés vers la future instruction conjointe, qui devra détailler les procédures concrètes, les délais, et les conditions précises de titularisation.
Ce décret ouvre ainsi une nouvelle phase dans la professionnalisation du corps enseignant, en renforçant la stabilité et la reconnaissance des efforts consentis par des milliers d’enseignants contractuels au service de l’école algérienne.