La transplantation rénale seule alternative pour les malades
«On a confirmé que la dialyse n’est que le résultat de l’échec de la prévention.»
Etre condamné à une maladie chronique en Algérie est un vrai calvaire, notamment lorsque l’accès aux soins constitue parfois un véritable parcours du combattant. La réalité fait état d’un manque de stratégie. On constate que la facture thérapeutique s’est alourdie, suite à l’augmentation exponentielle du nombre de malades, qui, malheureusement, sont souvent livrés à eux-mêmes.
La Fédération nationale des insuffisants rénaux a souligné dans un communiqué la situation désolante des malades. «L’échec ou l’insuffisance de la politique de prévention, la transplantation rénale peu développée, ont conduit les autorités à opter pour l’hémodialyse essentiellement et pour la dialyse péritonéale par défaut», a indiqué le communiqué qui explique que les membres qui activent bénévolement au sein de la fédération n’ont pour seul objectif que de placer le citoyen-malade au centre de toutes les thématiques de santé, de solidarité et de sécurité sociale. Plus dramatique, la fondation précise que «le malade ne demande ni charité ni faveur ni ne recherche compassion, mais une prise en charge à hauteur des budgets alloués par l’État et surtout le droit de survivre dans l’honneur et la dignité en tant que citoyen à part entière!».
Par ailleurs, le fait le plus grave dans cette situation est que le malade est livré à lui-même, notamment que les spécialistes, censés soigner les maladies des reins, ayant déserté le secteur étatique pour le secteur privé plus rémunérateur, «ont confirmé que la dialyse est le résultat en fait de l’échec de la prévention», confirme la même source. «De ce qui précède, nous sommes convaincus que notre pays peut aller plus loin pour une meilleure réponse aux attentes des patients, tout en sachant que la santé n’a pas de prix», insiste la même source qui juge que la majorité des praticiens font leur travail avec sérieux et abnégation et sauront écarter de la décision ceux d’entre eux qui poursuivent des objectifs autres que la santé et le bien-être des citoyens.
S’agissant du remboursement du coût du traitement, la fondation met en lumière le cas des autres pays de la région. «On observe que, dans les trois pays du Maghreb, les prix se valent globalement, avec un léger avantage pour la Tunisie. Le remboursement de la séance en Tunisie est moins élevé qu’au Maroc et en Algérie», note le document.Dans ce sens, il convient d’attirer l’attention des autorités nationales sur les comparaisons faites du prix du kit de dialyse ou de dialyse péritonéale en Algérie avec des pays autres que ceux du Maghreb, de l’Espagne, de la France et de l’Italie. «Toute autre comparaison ne peut avoir qu’un intérêt statistique, parce que les pays cités plus hauts constituent, pour l’Algérie, les pays de référence les plus proches», souligne-t-il.