L’institut national du rein opérationnel à partir de janvier 2014

L’institut national du rein opérationnel à partir de janvier 2014

L’Institut national du rein sera opérationnel à partir de janvier 2014 avec pour missions, la formation des médecins à la transplantation d’organes, les soins de haut niveau et la recherche médicale, a indiqué samedi à Alger son directeur, le Pr Tahar Rayane.

« L’Institut national du rein qui aura pour fonctions principales d’encadrer et d’encourager le don d’organes en Algérie, sera opérationnel à partir de janvier 2014 », a déclaré à l’APS le Pr Rayane en marge du 5e congrès national de la Société algérienne de transplantation d’organes (SATO).



Une équipe pluridisciplinaire, composée de néphrologues, d’urologues et de chirurgiens, a été déjà mise en place pour entamer les recherches, les soins et encadrer l’opération de la greffe d’organes en Algérie, a précisé le Pr Rayane.

L’Institut du rein s’occupera, dans un premier temps, de la mise en place d’un registre national des insuffisants rénaux nécessitant une greffe de rein, a-t-il souligné, précisant que les fonctions de l’Institut devraient s’élargir à la création d’autres registres pour les greffes de foie, de pancréas et de tissus.

Cet institut sera appelé à travailler en collaboration avec l’Agence nationale du don d’organes, en vue d’élaborer les registres nationaux des favorables et des réticents aux dons d’organes.

Le Pr Rayane a rappelé, dans le même contexte, que 16.000 insuffisants rénaux ont été recensés en Algérie dont 9.000 nécessitant une greffe de rein.

Il a déploré le fait que 100 greffes de rein uniquement s’effectuent annuellement en Algérie, alors que les besoins sont de l’ordre de 500 greffes/an.

De son coté, le secrétaire général de la SATO, le Pr Nabil Debzi, a considéré le développement technique et matériel de la médecine en Algérie comme une condition « sine qua non » pour la généralisation du don d’organes, estimant qu’il était « inconcevable » de demander à la famille d’un défunt de prélever ses organes, alors que les conditions de soins et de traitement « ne sont pas efficientes ».

Pour sa part, le Pr Abdelaziz Graba, chef de service au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) a rappelé que la greffe d’organes en Algérie était appliquée uniquement sur des donneurs vivants apparentés.

Il a ajouté, à ce propos, que la greffe d’organes à partir de donneurs cadavériques (personnes décédées) n’était par encore introduite, en raison du manque de moyens matériels et de la réticence des citoyens à ce sujet.

Pour ce spécialiste, la généralisation du don d’organes nécessite une « volonté politique » impliquant l’ensemble des acteurs et la mise en place d’une logistique à travers l’ensemble des hôpitaux et centres de soin du pays.