L’Instance de consultations sur les réformes politiques a reçu mardi à Alger le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini, accompagné de cadres de cette institution.
L’Instance de consultations était représentée par son président, M.Abdelkader Bensalah, assisté de MM. Mohamed Touati et Mohamed Ali Boughazi, conseillers à la présidence de la République.
M. Ksentini a indiqué, dans une déclaration à la presse à l’issue de la rencontre, que la commission qu’il dirige avait évoqué naturellement le sujet qui l’intéresse en particulier, à savoir la promotion des droits de l’homme et l’édification d’un Etat de droit, comme y aspirent, a-t-il dit, les citoyens, la société civile, et les responsables du pays.
Il a affirmé, à ce sujet, que l’Algérie avait accompli des pas « gigantesques » dans le domaine des droits de l’homme, suggérant qu »‘il reste encore des pas à franchir, pour améliorer la situation et pousser le pays vers le sommet ».
Le président de la CNCPPDH a indiqué, en outre, qu’il avait soumis à l’Instance plusieurs propositions relatives à la justice, à la constitution, aux droits de femmes, à l’école et au phénomène de la corruption.
Se réjouissant de la teneur de la rencontre avec les membres de l’Instance de consultations sur les réformes politiques, il a affirmé que le président de cette instance s’était engagé à soumettre ces propositions au président de la République, lors de la remise du rapport final, comme le prévoit l’organisation de ces consultations.
« Nous sommes convaincus que les choses vont s’améliorer, a-t-il dit en substance.
En cette quatrième journée de consultations, l’Instance a reçu aussi dans la matinée de mardi, MM. Abderrahmane Akif et Abdelkader Merbah, respectivement président du Parti de la nature et du développement (PND) et président du Rassemblement patriotique républicain (RPR).
L’instance qui a débuté les consultations samedi passé, a déjà reçu plusieurs délégations de partis politiques, des personnalités nationales et des représentants de la société civile.
Elle est appelée, au terme de ces consultations, vers la fin du mois de juin, à établir un « rapport final détaillé » reflétant « fidèlement » les avis et les propositions émis par les participants et qui sera soumis au président de la République.
Le chef de l’Etat instruira ensuite le gouvernement d’élaborer, sur cette base, des projets de loi qui seront soumis à l’Assemblée populaire nationale lors de sa session d’automne en septembre prochain.