L’installation des Assemblées communales bute sur des difficultés Maires élus, citoyens mécontents

L’installation des Assemblées communales bute sur des difficultés Maires élus, citoyens mécontents
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Cafouillage total dans plusieurs APC où les tractations engagées en vue de trouver une issue à l’impasse sont vouées à l’échec. Les cérémonies d’investiture sont émaillées de violence dans plusieurs wilayas.

La situation se corse davantage dans plusieurs communes où les cérémonies d’installation des présidents d’APC provoquent la colère à l’origine d’émeutes. Et pour cause, pour exprimer leur mécontentement quant au maire élu à l’issue du vote à bulletin secret, les partisans de certains partis candidats ne trouvent pas mieux que de descendre dans la rue.

L’élection du président d’APC n’est pas du tout chose facile, celle des membres de l’Assemblée communale l’est aussi puisque les postes de vice-présidents sont tellement convoités que l’on peine à composer les exécutifs communaux.

Dans plusieurs wilayas, Sidi Bel-Abbès, M’sila, Boumerdès, Bouira, pour ne citer que celles-ci, les cérémonies d’installation des maires ont donné lieu à des émeutes musclées entre partisans et adversaires des heureux élus installés quinze jours après le double scrutin du 29 novem-bre.

LG Algérie

Une situation qui renseigne de prime abord sur l’inexistence de dispositif réglementaire capable de remédier aux cas de ballottage, résultante de la problématique de l’article 80 de la loi organique de janvier 2012 relative au régime électoral.

Il faut relever que la présente loi a compliqué davantage le cas de plusieurs Assemblées où il n’y a pas de majorité absolue. Si dans certaines communes les candidats ont pu trouver un compromis, d’autres sont toujours en stand-by. D’où la complexité, voire la difficulté dans laquelle se trouvent plusieurs collectivités locales.

Cette situation a mis les élus issus des dernières élections locales dans une situation difficile dans de nombreuses collectivités où les alliances et les coulisses sont devenus un jeu auquel s’adonnent les postulants à la présidence de l’APC.

Au total, 80% des APC issues du scrutin local du 29 novembre dernier n’ont pas remporté la majorité absolue. La loi électorale énonce dans son article 80 que dans le cas où il n’y a pas de majorité absolue, les listes ayant obtenu 35% peuvent présenter des candidats qui seront élus au vote à bulletin secret. Mais quinze jours après la proclamation des résultats des élections locales, les collectivités sont toujours dans l’impasse.

S’il est vrai que certaines Assemblées ont été installées, la cohabitation entre les partis, même si des alliances sont contractées, pose problème et les risques de blocage peuvent de surgir dans un futur proche. Autrement dit, la liste élue à moins de 50% reste toujours minoritaire. C’est donc un risque de blocage que la nouvelle loi électorale n’a pas prévu.

Face aux problèmes posés au niveau de plusieurs Assemblées, le ministère de l’Intérieur aurait instruit les walis de reporter l’installation des présidents d’APC et APW pour éviter la contestation et la polémique autour de la formule d’application de la loi électorale, notamment le fameux article 80 qui sème la discorde entre les différents partis politiques. Les walis seront destinataires dans les tout prochains jours d’une publication (directive) pour «dégeler» ces blocages qui entravent l’installation des Assemblées locales.

Non sans peine, les partis candidats ayant récolté le plus de sièges à la majorité relative éprouvent toutes les peines du monde à convaincre les autres candidats en vue de dégager une Assemblée communale et de wilaya dans laquelle siègent et cohabitent des courants politiques naturellement incompatibles.

Enfin, l’opération d’installation des maires et P/APW se poursuit dans la joie pour certains et de colère pour d’autres. Les cérémonies d’investiture sont émaillées parfois d’actes de violence entre les partisans des uns et des autres.

Y.M.

L’ÉLECTION DE BENSBAÂ SUSCITE LE MÉCONTENTEMENT: LA COALITION PARLE DE «HOLD-UP DE LA MAFIA LOCALE»

L’ élection de Abderrahamne Bensbaâ à la tête de l’APC d’Akbou pour la quatrième fois consécutive, en dépit de l’accord public conclu entre deux listes électorales, celle du Mouvement de l’entente nationale (MEN) qui a obtenu 05 sièges et la liste indépendante «Akbou Avant Tout» avec 07 sièges, soit la majorité des 23 sièges que compte la municipalité et un élu RND, a provoqué un tollé chez la coalition pour la gestion de l a commune. L’accord signé par les 12 élus prévoyait l’élection de Mouloud Salhi à la tête de l’A.P.C d’Akbou. La coalition n’a pas hésité à dénoncer «la trahison d’un élu».

Dans un communiqué n° 01/2012 qui nous a été adressé, les élus de la coalition dite pour la gestion de la commune d’Akbou dénoncent «la trahison» d’un élu de la liste M.E.N, en l’occurrence Samir Abdelouhab qui a voté, selon eux, «contre sa propre liste, malgré sa signature de l’accord public signé par les douze élus de la coalition». L’élection de M. Bensbaâ est qualifiée par cette coalition de «hold-up de la mafia locale». De ce fait, elle exige de cet élu «sa démission de l’Assemblée».

«Suite au hold-up de la mafia locale contre la volonté populaire, largement exprimée en faveur du changement et de la rupture, nous, les élus de la liste M.E.N, exigeons de cet individu de démissionner immédiatement de l’Assemblée populaire communale d’Akbou», est-il écrit dans le document, avertissant qu’ils se «dégagent de toute responsabilité quant à d’éventuels dérapages e t dépassements».

L’alliance anti-Bensbaâ «appelle» par ailleurs «la population d’Akbou à rester solidaire et mobilisée pacifiquement jusqu’au recouvrement de ses droits».

Hocine C