Les tensions dans des pays du Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA), le chômage structurel dans le monde et les cyber-menaces sont parmi les principales préoccupations qui attendent les dirigeants du monde en 2014, selon les perspectives de l’agenda international du World Economic Forum (WEF).
L’identification de ces priorités résulte d’un sondage organisé auprès de 1.500 experts du Network of Global Agenda Councils et des communautés des Young Global Leaders and Global Shapers du World Economic Forum.
Le sondage n’indique pas seulement les tendances émergentes de l’année prochaine, mais il s’efforce également d’établir les connections qui existent entre elles, en vue d’aider les leaders et les décideurs à mieux formuler des réponses pertinentes.
Ainsi, les 10 premières tendances pour 2014 de ces perspectives sont les tensions dans des pays du MENA (conflit en Syrie, instabilité politique et chômage dans des pays d’Afrique du Nord…), le chômage structurel dans le monde, l’écart entre les riches et les pauvres, l’intensification des cyber-menaces, l’inaction face au changement climatique et la diminution de la confiance vis-à-vis de la politique économique.
Les autres tendances mondiales portent sur l’absence de valeurs au niveau du leadership, le développement de la classe moyenne en Asie, l’importance croissante des méga-villes ainsi que la diffusion rapide de toute ’’désinformation’’ en ligne en raison de la vitesse de propagation par les médias sociaux et de l’ampleur des données, ce qui rend les informations réelles plus aléatoires.
Ces perspectives ne classent pas seulement les 10 tendances dominantes qui attendent les dirigeants mondiaux en 2014, mais mettent également en exergue les tendances émergentes qui vont se développer au cours des douze mois à venir.
Parmi ces dernières, on trouve les répercussions de l’extraction des gaz de schiste, l’échec ou les manquements des institutions démocratiques et l’essor des entreprises multinationales dans les pays émergents.
’’La complexité des tendances qui influenceront l’agenda mondial en 2014 et la nature de leurs interactions soulignent manifestement la nécessité d’une coopération urgente à un niveau mondial si nous voulons en atténuer les effets les plus rudes et canaliser leur élan positif’’, selon Klaus Schwab, fondateur et président exécutif du WEF.
« 2014 n’est pas une année pour se reposer sur nos lauriers. L’économie mondiale est peut-être en train de se remettre de la récession, mais le sondage indique qu’il y a beaucoup d’efforts à entreprendre pour que le monde puisse retrouver une base durable tant sur le plan économique, politique que environnemental », avance Martina Gmur, responsable au WEF.