L’inquiétude plane sur l’économie mondiale,Mauvaises nouvelles pour l’Algérie ?

L’inquiétude plane sur l’économie mondiale,Mauvaises nouvelles pour l’Algérie ?
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L’inquiétude plane encore sur l’économie mondiale, notamment européenne, et le risque de récession et d’effondrement des cours du brut n’est pas à écarter. Mauvaises nouvelles pour l’Algérie ?

Le moral des décideurs politiques et économiques et des places financières dans le monde est au plus bas. L’inquiétude plane encore sur l’économie mondiale. Signe de cette angoisse, des marchés financiers qui paniquent absolument. Le week-end dernier, les bourses du monde ont toutes plongé, tant Wall Street, Hong Kong que les principales places européennes, dévissant de 2 à plus de 5%. Des marchés tourmentés, incertains sur la situation économique aux Etats- Unis et dans la zone euro, où le problème des dettes souveraines des Etats restait irrésolu. Certes, l’annonce d’un recul inattendu du taux de chômage et la création de 117 000 emplois aux Etats-Unis ont rassuré quelque peu les marchés, mais à court terme. Et d’autant que le problème de la dette publique américaine persiste, compliqué par l’abaissement de la notation des Etats-Unis et les appréhensions de leurs créanciers. De même que les marchés restent incertains, surréactifs, malgré les velléités des gouvernements et de la Banque centrale européens de résoudre le problème des dettes souveraines, notamment celles de l’Espagne et de l’Italie. Or, ce problème reste encore irrésolu la mollesse de la croissance économique dans ces deux pays mais aussi en France ne constituant pas un facteur rassurant, et la contagion restant possible. Et dans la mesure où l’euro, plombé jeudi dernier, tentait de rebondir le lendemain. Or, le risque de récession de l’économie mondiale, réédition de la crise financière et économique qui a marqué 2008, reste avéré, tant en Europe qu’aux Etats-Unis.



Un contexte qui impacte négativement sur le cours des matières premières, notamment le pétrole, en rappelant l’aversion certaine pour les investissements jugés à risque. Les cours de l’or noir sont, en effet, à la baisse, ayant perdu en une semaine une dizaine de dollars environ à Londres (passant de 115,91 dollars à 106,93 dollars) et à New York (chutant de 95,54 dollars à 84,70 dollars). Voire, l’effondrement des cours du pétrole reste possible, dans la mesure où le niveau de la demande pétrolière mondiale reflète des fondamentaux qui, eux, ne sont pas rassurants. «Il reste à savoir combien de temps la chute libre va durer, mais étant donné que le rôle-clef joué par le contexte économique, il y a peu de raisons d’être optimiste», préviennent les spécialistes. Mauvaises nouvelles pour l’Algérie ? Oui, certainement. Certes, l’exécutif affiche une certaine sérénité et assure de disponibilités financières suffisantes. Mais l’inquiétude reste cependant de mise.

Dans la mesure où nos importations, libellées essentiellement en euros, poursuivent leur tendance haussière en volume et seront plus chères. Et d’autant que nos exportations, libellées en dollars mais destinées, celles gazières, essentiellement vers le marché européen, risquent de perdre en valeur. En d’autres termes, nos revenus extérieurs risquent de se contracter fortement, comme en 2009, impactant sur les disponibilités budgétaires prévues. Outre le fait que les placements partiels des réserves de changes ne sont pas aussi rentables et s’avèrent incertains tout comme la capacité de l’Algérie à pouvoir négocier leur retrait. Ce qui soulève, de nouveau, la pertinence de l’actuelle gouvernance financière du pays, marquée par la propension des autorités monétaires au discours lénifiant mais irréaliste et une incapacité à être au diapason des enjeux. L’Algérie pourra-t-elle s’assurer une bonne marge de manœuvre dans ce contexte déprimé ? La question reste posée.

LG Algérie

C. B.