Pendant plusieurs semaines, l’initiative du FFS visant l’organisation de la conférence de consensus national a rythmé la vie politique nationale. Depuis quelques jours, cette initiative a été éclipsé par d’autres évènements, faisant croire à l’opinion que le FFS a abandonné son projet.
En effet, l’on ne parle plus du projet depuis au moins les déclarations du général du RND où il a dit que l’initiative du FFS ne présentait pas les conditions de son succès et l’escalade entre les partis de l’opposition et ceux du pouvoir à l’occasion de la journée de la victoire le 19 mars passé. Même au sein du FFS, on évoque plus aussi trop que par le passé la conférence de consensus, en plus de la suspension des rencontres bilatérales avec les partis politiques.
La dernière activité annoncée dans le site du parti concerne la rencontre avec une délégation du…Front Démocratique de Libération de la Palestine (FDLP), conduite par Aizat Abou Nassim, chargé des relations extérieures, accompagné de Mme Loubna Abou Daka, membre de la direction du parti, et Mohamed El Hamami Abou Hussein, représentant permanent de l’organisation en Algérie. Les responsable du vieux partis de l’opposition qui voulaient réunir le pouvoir et l’opposition autour de la même table de négociation sont dans un désarroi total, même s’ils assurent qu’ils gardent toujours la volonté de réussir l’événement. Or, toutes les conditions plaident pour l’échec de l’initiative. A commencer par l’absence du rapport de force suffisant pour imposer le dialogue et les profondes divergences entre le pouvoir et l’opposition. Mais le dernier espoir de succès du projet a été emporté par la volte face du FLN suivie de celles des autres partis de la coalition gouvernementale (RND, TAJ et MPA), après avoir été compromis par le rejet catégorique des partis de la Coordination nationale pour les libertés et le changement démocratique (Cnltd) et ceux du Pôle des forces de changement.
Conséquences : le FFS est de plus en plus isolé et ne trouve plus ni d’interlocuteurs valables ni avec qui organiser sa conférence. Devant cet état de fait, les dirigeants du vieux parti ne savent plus à quel esprit se vouer et ne communiquent plus sur leur projet mort-né. Ils attendent du pouvoir et de l’opposition de transcender les différends et revenir aux meilleurs sentiments pour prendre part à la conférence de consensus dont aucune échéance n’est fixée .
Fateh H.