L’initiative de «Parlement» parallèle remisée au tiroir,Djaballah lâché par de faux alliés

L’initiative de «Parlement» parallèle remisée au tiroir,Djaballah lâché par de faux alliés
linitiative-de-parlement-parallele-remisee-au-tiroirdjaballah-lache-par-de-faux-allies.jpg

Créée au lendemain de la proclamation des résultats des élections législatives, l’initiative de Parlement parallèle a disparu de la scène politique nationale, tout comme ses initiateurs, en l’occurrence 14 formations politiques qui ont partagé le rejet total des résultats issus du scrutin du 10 mai dernier.

En même temps, les partis de l’Alliance d’Algérie verte veulent élargir leur mouvement à d’autres partis islamistes mais sans espoir. Ainsi, l’initiative de «parlement parallèle» qui est anticonstitutionnelle, donc illégale, n’était qu’un effet d’annonce alors que les formations politiques concernées avaient tenu une réunion au siège national d’El-Adala à Alger, fondé par l’islamiste Abdallah Djaballah et s’étaient engagées à riposter contre les résultats des dernières législatives.

Pour une fois que des partis politiques se réunissent autour d’une idée ou d’initiatives sans complexe de leadership qui a toujours empoisonné les initiatives politiques. Cependant, ces partis ont renoncé eux-mêmes à l’initiative de mettre en place un Parlement parallèle et même le parti de Djaballah n’y croit pas. Pour rappel, cet «organe» (Parlement parallèle) est né le 26 mai dernier, le jour de l’installation officielle de la nouvelle chambre basse du Parlement.

Lors de cette réunion, il a été décidé de mettre en place un «front politique pour la sauvegarde de la démocratie». Il a été annoncé aussi l’organisation des meetings régionaux par les chefs de partis contestataires pour «sensibiliser l’opinion au sujet de la justesse de leurs prises de positions» mais rien n’a été fait. Pour l’instant, il n’ y a que le parti de cheikh Djaballah qui a tenu une session de son conseil consultatif pour préparer les prochaines élections locales attendues en octobre prochain.

Il est à souligner que 25 députés que totalise le groupe des 14 partis, siègent toujours à la nouvelle Assemblée populaire nationale issue du scrutin du 10 mai. Donc, ils bénéficient de tous les avantages accordés à ce statut, que ce soit en matière de salaires ou des moyens matériaux et de l’immunité parlementaire. Ainsi, la disparition de ce qui est appelé par ses initiateurs «Parlement parallèle» est due essentiellement au refus des députés issus des partis initiateurs de remettre leur démission.

D’ailleurs, le patron du FNA, Moussa Touati qui avait appuyé cette initiative passe actuellement par une vraie crise avec la protestation menée par ses députés. Par ailleurs, des partis plus «grands» à l’instar du Parti des travailleurs, du MSP avec ses alliés de l’Alliance d’Algérie verte n’ont pas adhéré à ladite initiative malgré leur mécontentement des résultats des dernières législatives. Dans ce cadre, l’Alliance d’Algérie verte veut s’élargir aux autres formations politiques, notamment pour le parti de Abdelmadjid Menasra et celui de Djaballah, comme annoncé avant-hier par le président du Mouvement El Islah , Hamlaoui Akkouchi. Des appels qui sont restés sans réponse. Il est à rappeler que les 14 partis qui avaient convenu de mettre en place un Parlement parallèle sont Le Front pour la justice et le développement (FJD, dirigé par Abdallah Djaballah ), le Front de l’Algérie nouvelle (FAN), le Front de l’entente nationale (FEN), le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), le parti El-fedjr el-Djadid, le Front national démocratique, le Front national algérien (FNA), le Mouvement El-Infitah, le Front du changement, le Parti de la justice et du manifeste, le Mouvement de la jeunesse démocratique (MJD), le Mouvement national pour la nature et le développement, le Mouvement des nationalistes libres et le Front de la bonne gouvernance.

Par Nacera Chennafi