Des troupes en Libye, dès la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ? Voilà qui confirme de plus en plus les propos du Premier ministre britannique David Cameron qui a déclaré récemment que son pays combattrait toute organisation terroriste pouvant représenter une menace pour son pays la Grande-Bretagne.
Mais Londres n’ira pas seul, selon le quotidien britannique The Times qui a révélé l’existence d’un plan, déjà ficelé, pour l’envoi d’une mission internationale de maintien de la paix en Libye. Des États membres de l’Otan, qui a été derrière le départ de l’ancien régime de Tripoli, seront de la partie : États-Unis, France, Espagne et Allemagne. La mise en œuvre de ce plan d’intervention est conditionnée par la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, dans le cadre du dialogue interlibyen parrainé par l’Organisation des nations unies, pour disposer d’une réelle légitimité devant les autres membres de la communauté internationale.
Or, le processus de discussion est actuellement en panne, en raison du refus des autorités parallèles de Tripoli (non reconnues) de signer l’accord de paix proposé par l’envoyé spécial de l’ONU en Libye, Bernardino Leon. Autrement dit, face à la montée de l’Etat islamique (Daech) en Libye, les Britanniques seraient-ils tentés de passer à l’action, alors que de nombreuses voix sont opposées à une nouvelle intervention dans ce pays, même si les frappes seront circonscrites aux seuls territoires occupée par ladite organisation terroriste ? The Times ne fournit aucune information à ce sujet.
Par ailleurs, l’État islamique a tué au moins 67 soldats libyens et blessé plus de trois cents autres, durant le mois de juillet, dans les combats qui l’opposent l’armée loyale au gouvernement parallèle de Tobrouk, la seule autorité légitime aux yeux de la communauté internationale. Daech contrôle depuis juin la ville de Syrte mais il ambitionne de mettre la main sur la capitale de l’est libyen Benghazi.