L’ordre d’expulsion exigeant qu’Imad Ould Brahim, alias Imad Tintin, quitte la France, émis après son arrestation en janvier dernier, a été annulé par le tribunal de Grenoble. La décision du tribunal a été annoncée lundi 21 juillet dernier.
Le tribunal administratif de Grenoble a annulé l’obligation de quitter le territoire français de l’influenceur d’origine algérienne, Imad Tintin, qui avait lui été délivrée le 5 janvier dernier, après son arrestation pour des propos tenus sur ses réseaux sociaux.
Rappelons, Imad Ould Brahim avait été interpellé le 3 janvier dernier et initialement poursuivi pour « provocation directe à un acte de terrorisme« , notamment pour des déclarations prononcées dans une vidéo TikTok. Ces accusations ont finalement été reclassées en « menaces » par le tribunal judiciaire de Grenoble.
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La justice française annule l’OQTF de l’influenceur Imad Tintin
Parallèlement à cette procédure judiciaire, la préfecture de l’Isère avait émis une OQTF à l’encontre de cet Algérien. Il est à noter que cette OQTF faisait suite à deux procédures similaires en 2022 et 2023 que l’homme de 31 ans n’avait pas respectées.
Par ailleurs, lundi 21 juillet, les juges ont décidé l’annulation de cette expulsion. Leur décision repose sur le fait que qu’il a une fille, née en France le 14 décembre 2024, et qu’il a déposé une demande de titre de séjour le 29 décembre 2024.
Cette situation s’inscrit dans le cadre d’un accord entre Paris et Alger. Cet accord prévoit la délivrance d’un certificat de résidence d’un an portant la mention « vie privée et familiale« pour les ressortissants algériens qui sont « ascendant direct d’un enfant français mineur résident en France, à la condition qu’il exerce même partiellement l’autorité parentale à l’égard de cet enfant ou qu’il subvienne effectivement à ses besoins« .
Autorisation provisoire de séjour en France
D’après les juges, la préfète aurait dû effectuer les vérifications nécessaires et annuler l’obligation de quitter le territoire français. Elle a désormais trois mois pour examiner la situation de l’influenceur d’origine algérienne Imad Ould Brahim.
En attendant cette décision finale, l’influenceur devrait recevoir une autorisation de séjour provisoire de séjour en France, le 29 juillet prochain, pour lui permettre de travailler. Pour compenser ces désagréments, il devrait également percevoir 800 euros de l’État français. La préfecture a un délai d’un mois pour faire appel.
La décision d’annuler cette OQTF intervient dans un contexte de tensions entre Alger et Paris, portant principalement sur l’application des obligations de quitter le territoire français. D’ailleurs, Bruno Retailleau a ajouté une dimension supplémentaire à cette crise diplomatique en menaçant de ne pas reconnaître les nouveaux passeports algériens dans les régularisations en France.
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